Visa pour l’image, entretien avec Jean-François Leroy Par Nicolas César Depuis 1990, Visa pour l’Image donne rendez-vous aux quotidiens internationaux. Ces rencontres donnent à voir le travail des reporters, et plus que jamais, affirment à quel point leur travail est crucial pour avoir accès au monde. A partir du 1er septembre jusqu’au 16 septembre lire la suite


 

Visa pour l’image, entretien avec Jean-François Leroy

Par Nicolas César

Depuis 1990, Visa pour l’Image donne rendez-vous aux quotidiens internationaux. Ces rencontres donnent à voir le travail des reporters, et plus que jamais, affirment à quel point leur travail est crucial pour avoir accès au monde. A partir du 1er septembre jusqu’au 16 septembre à Perpignan.

Visa pour l’Image offre un focus sur ceux qui chaque jour nous informent et exposent l’actualité de l’année écoulée : des images des mouvements des Indignés, la guerre en Syrie, la crise Grecque, mais aussi de mariages forcés au Swaziland.

En 2012, 26 titres présentent leurs reportages. L’un de ces quotidiens sera récompensé lors de la soirée du mercredi 5 septembre 2012. Entrée gratuites : tous les jours de 10h à 20h. Plus d’infos sur les lieux d’expositions sur le www.visapourlimage.com ou au 04 68 62 38 00.

Entretien avec le directeur général, Jean-François Leroy qui a répondu aux questions du Club de la presse

Combien de personnes attendez-vous pour cette 24ème édition de Visa ?

L’an dernier, nous avons eu 30 000 accréditations, dont 13 000 photographes. Ce festival reste un point central d’intérêt pour les professionnels. Sur les deux dernières années, nous avons eu 25% de premières accréditations.

Quel travail journalistique vous a marqué cette année ?

L’actualité a été riche encore cette année. Il y a le retrait des troupes américaines en Irak, la chute de Kadhafi, la Syrie qui était une révolte et qui devient un charnier pour journalistes et pour les populations civiles bien évidemment, tout ce qui se passe au Soudan, au Nigeria, au Mexique… J’aime beaucoup l’exposition de Stéphanie Sinclair. Elle parle des petites filles que l’on marie, notamment aux États-Unis chez les mormons. Elle a eu une très belle parution dans National Geographic, mais par rapport à la puissance de son sujet, je trouve que c’est peu. C’est un vrai sujet de société et qui concerne le monde entier. Elle a déjà traité six ou huit pays. Le rôle de Visa pour l’Image est de montrer des choses qu’on ne voit plus beaucoup.

Que pensez-vous des nouvelles techniques type Instagram ?

Je déteste Instagram. On peut prendre ses toilettes en photo et cette application va rendre la photo belle. Pourtant, elle n’est pas intéressante. De plus en plus de gens font de la photo, mais la qualité est faible. Il n’y pas l’œil du professionnel. Je regrette aussi la disparition du papier qui me paraît inéluctable.

Comment jugez-vous la situation actuelle des photojournalistes ?

Elle est peu florissante. Les photographes vivent de plus en plus mal. Les magazines réduisent leurs budgets photo sans cesse. Je ne suis pas inquiet, sinon je ne pourrai pas remplir le programme de mon festival depuis 24 ans. Tous les ans, on me dit, c’est fini, mais je continue de voir arriver des photojournalistes, plein de talent. La différence avec le passé est que leurs revenus sont moins importants. Il y a 20 ans, je connaissais des centaines de photographes qui vivaient correctement des news, aujourd’hui, à peine une dizaine. Ceci étant, la passion est toujours là. On ne fait pas ce métier pour être riche.

Interview : Nicolas César

Lire le programme dans Evénements et Agenda. Et les débats proposés par l’UPP

AVERTISSEMENT: NOUS VOUS SIGNALONS DEUX LIENS VERS DES IMAGES.

A vous de négocier les droits en cas de publication.

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