Dans le cadre des programmes de la 3eme semaine digitale de Bordeaux, Arnaud Hacquin est cet après midi à l’IUT (15 heures) ( Université Montaigne Bordeaux 3) pour exposer ce savoir faire et cette nouvelle dimension à donner à l’information, par la mise en oeuvres de tous les outils possibles, de texte, d’images, de visualisation lire la suite
Dans le cadre des programmes de la 3eme semaine digitale de Bordeaux, Arnaud Hacquin est cet après midi à l’IUT (15 heures)
( Université Montaigne Bordeaux 3) pour exposer ce savoir faire et cette nouvelle dimension à donner à l’information, par la mise en oeuvres de tous les outils possibles, de texte, d’images, de visualisation de données, de sources proches ou lointaines, d’archives, connectés en temps réel.
C’est une nouvelle façon de concevoir l’architecture des sujets, applicable au traitement du reportage , documentaire ou toute autre forme de contenu.
A l’occasion du FIPA, il nous expliquait son travail, exemple à l’appui.
Marie Christiane Courtioux
Transmedia une nouvelle dimension pour l’info
Le Festival international des programmes audiovisuels est un festival consacré aux œuvres télévisuelles qui se tient chaque année depuis 1987 à Biarritz.
Rencontre lors du FIPA 2013
Arnaud Hacquin, vous êtes un expert et praticien du transmédia, présent à Biarritz lors du dernier FIPA,
-Pouvez-vous nous citer une réalisation « transmédia » qui permettrait à chacun de nous, novice ou pas, de comprendre ce dont il s’agit ?
Il existe des oeuvres ou des dispositifs transmédia dans des domaines très différents comme le cinéma, la télévision, l’édition ou encore les jeux vidéo… Je pourrais par exemple citer le webdocumentaire « Défense d’afficher » mis en ligne par France Télévisions en mars 2012. Au terme d’un parcours virtuel, le web- documentaire « Défense d’afficher » invite l’internaute à découvrir ce que le street art raconte des villes et du monde d’aujourd’hui. Pour compléter le propos des films ce webdoc offre des contenus additionnels, textes, cartes avec œuvres géolocalisées et liens. Au total, c’est plus d’une heure de contenus qui est proposée. En bonus pour ceux qui auront regardé tous les films, un screensaver composé de huit œuvres inédites réalisées par les artistes du webdoc. Ce webdoc est aussi associé à l’application iPhone All City qui permet la localisation les points de street art autour de vous grâce à votre GPS et la possibilité de noter les oeuvres, d’en ajouter, de les géolocaliser.
On retrouve donc ici bien le principe du transmédia : un univers commun (le street art) et des contenus complémentaires répartis sur différentes supports (le web et le smartphone). Dans ce cas, on y ajoute aussi une dimension participative, aussi appelée UGC (Users Generated Content)
http://www.therabbithole.fr/2012/03/19/defense-dafficher-le-nouveau-webdoc-de-france-television/
-L’apport de » contenus complémentaires » suppose t’il de nouvelles habitudes de consommation de l’information ( outils, périodes de temps) ? Sommes nous prêts ?
Si on parle autant de transmedia aujourd’hui, c’est que nous disposons désormais d’une multitude d’écrans interactifs (ordinateur, tablette, smartphone, TV connectée…) à notre disposition et que les usages ont évolués. Désormais, nous consommons les contenus de manière délinéarisée et participative. Le succès de la VOD ou de la télévision de rattrapage nous le confirme. Nous sommes désormais 75% à regarder la télévision avec un second écran dans la main et 52% des possesseurs de Smartphone utilisent ce dernier pour regarder des programmes télévisés. Le public est désormais habitué à glaner du contenu sur différents écrans pour rester dans l’univers de sa série préférée et prolonger l’expérience. Il commente aussi abondamment ses émissions favorites sur Twitter. D’ailleurs, au 1er trimestre 2012, 1 tweet sur 2 envoyé en langue française traitait de télévision.
-A quel horizon voyez-vous une présence courante de ces techniques de récit ? (En France, les créatifs sont-ils en avance, en retard ?)
Publicité ? Reportage télévisé ? Web-reportage ? Jeu ( newsgames ) ? Education, transmission de la connaissance ?
Dans le domaine du transmedia, il faut reconnaître que l’on est encore dans l’expérimentation et que nous accusons un retard sur nos amis anglo-saxons. Aucun modèle économique n’a encore fait ses preuves et il existe très peu d’étude sur le sujet. C’est la raison pour laquelle nous menons cette année, en partenariat avec certaines chaînes de télévision et avec le laboratoire de recherche de l’Université de Bordeaux III une étude destinée à identifier les différents modes d’utilisation des dispositifs transmédia par le public.
Dans le domaine des marques et je suis bien placé pour le savoir puisque je dirige aussi une agence de publicité, il existe un réel engouement pour le transmedia et on observe que les campagnes primées comportent souvent des dispositifs interactifs crossmedia ou transmedia. Ces campagnes plaisent généralement au public et bénéficient d’un bon taux de viralité et d’engagement. Depuis des dizaines d’années, les nouvelles tendances médiatiques ont toujours été portées (économiquement et créativement) par deux principaux secteurs : la publicité… et la pornographie. Ce fut le cas pour le minitel, puis pour le web et enfin pour la téléphonie mobile. Ce sera aussi probablement le cas pour le transmedia.
Parmi les secteurs les plus actifs en matière de transmedia, on trouve l’e-tourisme, la télévision et les musées qui essaient, par le biais des technologies de conquérir un nouveau public.
Entretien MC Courtioux
Arnaud Hacquin
→A 42 ans, Arnaud Hacquin dirige l’agence conseil en stratégie de marque, le Jardin des marques. En 2012, il créé avec un ami scénariste de télévision, Olivier Pouponneau, un département dédié au transmédia : le studio The rabbit hole
Ils ont été rejoints en 2013 par Jean-Michel Destang, grand reporter qui apporte désormais son savoir faire en matière de reportage et de documentaire sur les projets de webdocs.
Arnaud anime aussi deux blogs dédiés au transmédia (therabbithole.fr) et aux applications compagnon (secondecran.fr)
Il enseigne aussi le marketing digital et le transmédia dans différentes grandes écoles de commerces et universités.
http://www.therabbithole.fr/2012/02/17/definition-du-transmedia/definition-du-transmedia
Pour apporter une pièce supplémentaire,
A l’occasion du Smart FIPA (Festival du transmedia et de la télévision 2.0) qui se déroulait du 22 au 27 Janvier à Biarritz, les étudiants de master multimédia de l’ISIC ont réalisé sur place un site web « rich media » relatant la programmation du festival :
– Montrer les meilleurs programmes transmédia
– Découvrir les créateurs les plus innovants
– Accompagner la télévision dans sa révolution
– Réfléchir aux nouvelles écritures
– Stimuler les rencontres, les débats et les neurones
BarCamp, challenge de création collective, conférence participative, smart dating, retour sur expérience, présentation de programmes…
Aller voir
http://webfipa13.isic-multimedia.eu/
Merci Philippe.
On y va !
Quand viennent ils au club le présenter ?
Le Transmédia est vraiment une révolution pour les téléspectateurs et les consommateurs d’images de toutes sources.Le prochains téléviseurs seront des téléviseurs connectés.C’est à dire ils seront interactifs.On pourra par exemples suivre un match à Roland Garros et sur le coté de l’écran on pourra sélctionner un autre court ou l’on pourra assister à un autre match. Des portraits des tennismen seront aussi disponibles à tout moment.On pourra aussi accéder aux coulisses en direct, ou alors aux archives du tournoi de Rolland Garros etc.
Dans votre cuisine, le téléviseur connecté vous permettra de commander vos courses au super marché, puis d’accéder à une recette de cuisine et même de converser en direct avec u site et son chef, qui vous donnera le plus que vous attendez pour votre plat de midi.Enfin un autre exemple vous pourrez choisir différentes fin à vos films ou entrer dans un web-documentaire avec des arborescences qui combleront vos plus vives curiosité. La télévision, les tablettes, les Iphones de demain seront les compagnons numériques
dont on aura beaucoup de difficultés à se passer.
Jean-Michel Destang