Pour survivre le média bordelais en ligne a besoin de trouver de nouveaux abonnés : 3 fois plus qu’il n’en a actuellement. Il a donc lancé depuis un mois une campagne que l’on peut dire « de la dernière chance » : « 50 jours pour sauver Rue89 Bordeaux ». En voici le contenu. Le média d’information local a lire la suite
Pour survivre le média bordelais en ligne a besoin de trouver de nouveaux abonnés : 3 fois plus qu’il n’en a actuellement. Il a donc lancé depuis un mois une campagne que l’on peut dire « de la dernière chance » : « 50 jours pour sauver Rue89 Bordeaux ». En voici le contenu.
Le média d’information local a lancé le 12 novembre dernier une campagne d’abonnement. Pour garantir sa pérennité, Rue89 Bordeaux a besoin de 1000 abonnés, contre 384 actuellement (230 il y a un mois). S’il n’atteint pas cet objectif le 31 janvier 2020, date de son sixième anniversaire, le site cessera son activité.
Majoritairement financé par la publicité, il développe depuis trois ans une édition payante, offrant aux abonnés des enquêtes (sur l’impact d’Amazon et du e-commerce sur le trafic dans la métropole bordelaise, pour citer un exemple récent) des grands reportages, des dossiers (le dernier en date porte sur la lutte contre la discrimination des personnes LGBTQI+ en Gironde) et des informations exclusives.
Les abonnements, qui représentent environ 20% de ses ressources, permettent ainsi à la réalisation d’articles de fond et la sortie de révélations (le nombre exact de sans-abris refusés par le 115 à Bordeaux, par exemple), tout en contribuant à la parution en accès libre d’informations d’intérêt général : initiatives, annonces politiques, mouvements sociaux, marches pour le climat… Grâce à ces adhésion, le site d’info local peut aussi participer à des enquêtes en collaboration avec d’autres médias, comme celle sur la pédophilie dans le milieu sportif pilotée par Disclose.
Aujourd’hui, Rue89 Bordeaux fait un travail reconnu avec peu de moyens : de ses deux fondateurs-journalistes-permanents, un seul est actuellement rémunéré (900 euros nets par mois) ; sa petite équipe – une dizaine de pigistes – n’est pas rétribuée au niveau qu’elle mérite. A cause de la crise de la publicité en ligne, monopolisée par Google et Facebook, et des la complexité à diversifier nos activités vu nos moyens humains limités, il n’est aujourd’hui pas possible de produire une information exigeante et indépendante sans le soutien des lecteurs. A la veille des élections municipales, les Bordelais et les Girondins veulent-ils garantir un certain pluralisme, pour l’équivalent de deux bières ou de trois cafés par mois ?