Le Réseau de Transport d’Electricité (RTE) présentait au Club son bilan 2016 et ses perspectives. Avec un axe prioritaire, la transition avec les énergies renouvelables, qui s’exprimera par une plus large ouverture au public. Eco 2 Mix touchera tous les supports de communication par le numérique. « C’est la première fois que vous venez faire lire la suite
Le Réseau de Transport d’Electricité (RTE) présentait au Club son bilan 2016 et ses perspectives. Avec un axe prioritaire, la transition avec les énergies renouvelables, qui s’exprimera par une plus large ouverture au public. Eco 2 Mix touchera tous les supports de communication par le numérique.
« C’est la première fois que vous venez faire ce bilan sur l’ensemble de la Nouvelle Aquitaine. » Philippe Loquay, secrétaire général adjoint du Club de la Presse, a remercié les représentants de RTE de venir chaque année expliquer les évolutions de la distribution d’énergie dans notre région. Jusqu’à présent, RTE couvrait l’ancienne Aquitaine et une partie de l’Occitanie, mais les nouvelles régions rectifient un peu la carte.
« Aujourd’hui, expliquera Erik Pharabod, délégué sud-ouest de Réseau de Transport d’Electricité, nous développons encore plus les services autour de l’électricité, grâce au numérique. »
Lui-même a été nommé en Nouvelle Aquitaine en septembre 2016, et il travaillait auparavant sur les études nationales et transnationales du secteur européen de distribution électrique.
« A RTE, nous gérons les réseaux de transport électrique à très haute tension (jusqu’à 400.000 volts). Filiale d’EDF (à 50,1%) et de la Caisse des Dépôts, nous avons en France 8500 salariés et la charge de 105.000 km d’entretien et de maintien de lignes. En Nouvelle Aquitaine cela représente 14.000 km de lignes et 380 salariés. »
La consommation d’électricité dans notre région s’avère stable : elle ne s’est accrue que de 0,9% l’an dernier. Par contre, elle a bien augmenté si on reprend les chiffres sur dix ans : +8,6% depuis 2006, contre +3,1% sur la même période en moyenne française. « Cela s’explique, dit Erik Pharabod, par le dynamisme démographique de la région. »
Cestas plus grand parc photovoltaïque d’Europe
Notre consommation se concentre sur les zones urbaines, mais aussi sur le littoral. Les « pics » se produisent les jours de grands froids, assez rares quand même, mais pouvant créer des déséquilibles. « Ainsi le dernier, le 20 janvier 2017, a fait consommer 93.000 mégawatts à notre région, pour 90.000 MW produits. Mais la régulation se fait au national, l’écart a été résolu par des importations et finalement tout s’est bien passé, personne n’a été coupé. »
RTE s’efforce néanmoins de développer toutes les autres formes d’énergie. Si les hydroliennes marines, en expérimentation, restent pour l’instant peu concluantes, les autres productions se développent.
« Ainsi, note Erik Pharabod, la Nouvelle Aquitaine est la première région de France pour la production d’électricité photovoltaïque. Soit 1734 mégawatts, autant qu’une tranche nucléaire, principalement située en Gironde et dans les Landes. Et Cestas est le plus vaste parc de France.
Pour l’hydraulique, l’essentiel des centrales se situent en Pyrénées Atlantiques et dans les départements du Massif central, tandis que l’éolien, avec 1700 mégawatts, concerne le nord du Poitou Charentes où il y a aussi un projet de parc offshore. »
Qu’est-ce qui va changer cette année ? « C’est la structure de la production : il y a quelques années on s’appuyait sur le nucléaire et les grands barrages pour l’augmenter. Aujourd’hui, nous avons déjà pu faire intervenir 20% d’énergies renouvelables, soit 9% d’hydraulique, 5,1% de solaire, 3,1% de bioénergies et 2,1% d’éolien. »
La Nouvelle Aquitaine est plutôt excédentaire, elle a exporté 7,8 térawatts en 2016.
« Outre l’accent sur les énergies renouvelables, nous voulons renforcer la sécurité de l’alimentation en électricité et renouveler et sécuriser le réseau. »
Cela consiste à enterrer les lignes et à soutenir les grands chantiers, comme celui qui s’achève pour la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux pour la SNCF.
« Enfin, conclut Erik Pharabod, nous créons une nouvelle interface vers le grand public et les experts : Eco 2 Mix est une application téléchargeable qui permet de tout savoir sur l’électricité en France et dans la région, les diverses productions et consulter en temps réel les émissions de CO2 et les prix du marché. »
Le bilan complet est sur http://www.rte-france.com/sites/default/files/bilan_electrique_nouvelle-aquitaine_2016.pdf