Ce jeudi 19 septembre, Michel Delpuech, le préfet d’Aquitaine, était l’invité du mois du Club de la presse. Il a répondu aux questions de nos confrères, Frank Niedercorn des Echos, Claudia Courtois du Monde, Yves Maugue de France Bleu Gironde et une nouvelle tête dans la région, Christine Le Hesran, nouvelle rédactrice en chef à lire la suite

Le préfet d'Aquitaine interviewé par Claudia Courtois du MondeCe jeudi 19 septembre, Michel Delpuech, le préfet d’Aquitaine, était l’invité du mois du Club de la presse. Il a répondu aux questions de nos confrères, Frank Niedercorn des Echos, Claudia Courtois du Monde, Yves Maugue de France Bleu Gironde et une nouvelle tête dans la région, Christine Le Hesran, nouvelle rédactrice en chef à France 3 Aquitaine, sur de nombreuses thématiques : sécurité, gens du voyage, emplois d’avenir, LGV…

Il y avait foule ce matin dans la salle de conférence du Club de la presse pour écouter le préfet d’Aquitaine, Michel Delpuech, arrivé fin août 2012 dans la région. Ancien préfet de la Somme et de Picardie, il a été sous-préfet à Cognac en 1986 et a été directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie entre 2007 et 2009, alors qu’elle était ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales. Nous avons découvert un homme déterminé, sans langue de bois, qui n’a pas hésité à certaines questions personnelles et politiques de certains de nos confrères.


A l’ENA, il jouait au football avec François Hollande
REPORTAGE JEAN MICHEL DESTANG
 

 

 

Ainsi, lorsque Pierre Sauvey, journaliste à La Dépêche du Midi et trésorier du Club de la presse de Bordeaux, lui a demandé si cela facilitait les relations avec l’Elysée d’avoir été dans la promotion Voltaire à l’ENA (avec François Hollande, ndlr), le préfet ne l’a pas caché, avouant même qu’il faisait partie du « noyau dur » de l’équipe de football de l’école avec l’actuel président de la République. « Bien sûr, cela crée des liens et ça peut aider à faire passer des messages au président de la République », a-t-il reconnu, sans détours. Au passage, il a souligné que « désormais, tous les trimestres, il y a des réunions avec les préfets de région, ce qui ne s’était jamais fait ». Autre « confession », à l’ENA, il a beaucoup travaillé  en groupe avec Michel Sapin, le ministre du Travail. Mais, aussi avec Dominique de Villepin, ex Premier ministre.

1h30 de questions réponses avec les journalistes

N’éludant aucun sujet, y compris les plus sensibles, comme ceux des gens du voyage ou des Roms, Michel Delpuech a répondu pendant 1h30 aux questions des journalistes. Il était interrogé, pour la première fois, par Christine Le Hesran, nouvelle rédactrice en chef à France 3 Aquitaine, Claudia Courtois du Monde, Yves Maugue de France Bleu Gironde et Frank Niedercorn des Echos. Première thématique abordée, la sécurité routière, après les récents drames. Après avoir rappelé que depuis 2002, le nombre de morts sur les routes est tombé de 8 000 à 3 500 personnes, il a délivré une information exclusive : une charte sur le retour des boîtes de nuit est en cours de finalisation avec les établissements de nuit.  Autre annonce : un radar tronçon va voir le jour sur l’A89 dans une zone accidentogène à 110 km/h.

Un discours empreint de lucidité

Précis, le préfet d’Aquitaine a ensuite répondu aux questions sur l’insécurité, le trafic de stupéfiants avec des chiffres à l’appui, avec lucidité. « Une antenne de la répression centrale des trafics de stupéfiants s’est mise en place ici à Bordeaux. Mais, le lien est difficile à casser entre ces réseaux organisés et le consommateur local », a-t-il avoué. De même sur la violence diffuse dans des zones comme le Libournais ou rive droite, vers Cenon, Lormont, Floirac, il a mis en avant l’intérêt de la zone de sécurité prioritaire, en rappelant que « s’il y avait une baguette magique, ça se saurait ». Même discours sur les emplois d’avenir : « on est montés en cadence doucement », a-t-il avoué. « On s’adresse à un public de jeunes, peu ou pas qualifiés, différent des emplois jeunes », a expliqué le préfet.

Des chiffres et des infos

Concernant la simplification des démarches administratives auprès de la préfecture, Michel Delpuech a annoncé l’arrivée prochaine de plateformes mutualisées pour améliorer la productivité. « Ma priorité est l’accueil des étrangers. Nous allons mettre en place un système de dépôt de dossier par la poste. Ensuite, un rendez-vous sera fixé », a-t-il indiqué. Sur la LGV, il a confirmé que la ligne Bordeaux-Hendaye n’était pas enterrée et précisé que le gouvernement travaillait sur l’hypothèse d’un Bordeaux-Toulouse-Dax. « Mais, le vrai sujet, c’est le fret ferroviaire. Plus de 95% du fret passe par la route », a tenu à rappeler le préfet. Une décision doit être prise dans les prochaines semaines. Interrogé sur le redécoupage électoral, il a livré des informations intéressantes aux journalistes. « Ce redécoupage s’appuie d’abord sur un critère démographique. La moyenne sera de 43 917 habitants. Le plus petit canton aura  35 000 habitants, le plus gros : 53 000. Le conseil général va en parler le 4 octobre avec les conseillers généraux. En Gironde, il y aura désormais 21 femmes de plus et 18 hommes de moins », a-t-il révélé.

Un préfet déterminé

Le préfet d’Aquitaine nous a donné l’image d’un homme déterminé, avec des convictions. Par exemple, sur les gens du voyage, il n’a pas hésité à dire que nous manquons d’équipements. « Dans le schéma, nous devrions avoir 1 550 aires d’accueil et nous en avons 670. Pour les aires de grand passage, il faut 1 370 places, nous en avons 520… », a-t-il pointé. « C’est vrai que ce n’est pas la priorité à l’approche des élections municipales, mais je vais m’employer avec énergie à mettre en oeuvre cette politique. L’Etat peut se substituer aux collectivités si besoin », a prévenu le préfet.

Nicolas César

2 responses to “Rencontre avec le préfet d'Aquitaine, Michel Delpuech

    1. Merci de votre aimable commentaire.
      Nous n’avons pas encore tous les moyens de mettre en ligne de gros montages et devons nous contenter de’extraits ! Mais ça viendra. Avez vous des idées ?
      Merci

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