Communiqué de presse d’enseignants syndiquées, non syndiqués et de parents d’élève de Gustave Eiffel suite à la répression exercée sur eux lors de la manifestation devant le lycée Gustave Eiffel vendredi 24 janvier, contre la réforme du lycée, les E3C et les retraites. Alain Reiller SNES-FSU du lycée Gustave Eiffel — Communiqué de presse : pressions lire la suite

Communiqué de presse d’enseignants syndiquées, non syndiqués et de parents d’élève de Gustave Eiffel suite à la répression exercée sur eux lors de la manifestation devant le lycée Gustave Eiffel vendredi 24 janvier, contre la réforme du lycée, les E3C et les retraites.

Alain Reiller

SNES-FSU du lycée Gustave Eiffel

Communiqué de presse : pressions et répressions sur les lycéens

Manifester est un droit, un signe de vitalité démocratique et un acte collectif qui participe du et au lien social. C’est une participation normale à la vie de la cité. Or depuis une semaine nos élèves, qui, pour la première fois souvent, tentent d’exercer leurs droits de citoyens, subissent pressions et répression dont le point culminant est l’interpellation violente d’un élève du lycée Gustave Eiffel, lors du blocage des premières épreuves du bac Blanquer, gabegie s’il en est.

Pour avoir tenté d’allumer avec son briquet un feu dans une poubelle, cet élève s’est retrouvé poursuivi par les forces de l’ordre, à pieds et en voiture, puis violemment plaqué au sol. Pire encore, des camarades à lui, voulant lui porter secours, se sont vus opposer des ordres secs et la menace d’un LBD. Enfin, alors même qu’ils voulaient filmer la scène, les forces de l’ordre ont dissimulé leurs actions en formant un paravent de leur corps, ou en abritant leur intervention derrière une poubelle.

La violence, qu’elle soit le fait des manifestants ou des forces de l’ordre, est inacceptable. Qu’elle s’exerce ainsi à l’encontre d’un jeune lycéen, quel que soit son geste, dans une démesure extraordinaire et une volonté de dissimulation, n’est pas tolérable.

Quel message cela envoie-t-il à ces élèves, en pleine formation à la vie démocratique ? Quel sentiment cela leur laisse-t-il ? Est-ce la société que nous voulons construire, qui assénerait « sois jeune et tais-toi ? » ?

Non.

La répression violente d’un mouvement de contestation ne saurait être une réponse légitime de la part de l’État. Nous nous élevons contre ces actes hors de proportions dont personne ne saurait sortir vainqueur et nous rappelons que la participation à des manifestations a aussi une vertu éducative et que les manifestations ne pourraient être réduite à cette violence que diffusent à profusion médias et réseaux sociaux et que nous condamnons et condamnerons toujours.

Des enseignants non syndiqués, syndiqués (SNES-FSU CGT-éduc’action SUD-éduc) et des parents d’élève du lycée Gustave Eiffel.

Le 28 janvier 2020

 

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