[FIJ] Le journaliste algérien Khaled Drareni, condamné par la Cour d’Appel d’Alger le 15 septembre dernier à deux ans de prison ferme pour avoir couvert les manifestations anti-gouvernementales qui ont secoué le pays, a été libéré ce 19 février 2021. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) salue la libération du journaliste et enjoint le gouvernement lire la suite
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Le journaliste algérien Khaled Drareni, condamné par la Cour d’Appel d’Alger le 15 septembre dernier à deux ans de prison ferme pour avoir couvert les manifestations anti-gouvernementales qui ont secoué le pays, a été libéré ce 19 février 2021. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) salue la libération du journaliste et enjoint le gouvernement à respecter les principes fondamentaux encadrant la liberté de la presse.
Khaled Drareni, correspondant de TV5 Monde et directeur du site d’information Casbah Tribune, a été libéré le 19 février dans la soirée par grâce présidentielle, aux côtés de 32 autres prisonniers d’opinion.
Arrêté le 7 mars 2020 pour avoir couvert les manifestations du Hirak, mouvement contestataire du régime algérien, Drareni avait été incarcéré le 28 mars et condamné le 10 août dernier à 3 ans de prison pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale », jugement contre lequel il avait fait Appel.
La cour d’Appel d’Alger l’avait condamné le 15 septembre 2020 à deux ans de prison ferme.
« Mon combat pour la liberté de la presse en Algérie, mon combat en tant que journaliste va se poursuivre, » a martelé Drareni à sa sortie de prison.
Le Président de la FIJ Younès Mjahed a déclaré: « La libération de Khaled est un soulagement. Ce journaliste vient de passer 11 mois en prison pour avoir simplement exercé son métier, ce qui est scandaleux. Nous saluons l’incroyable mobilisation qui a contribué à la libération de Khaled Drareni et enjoignons le gouvernement à tout mettre en oeuvre afin de garantir la liberté de la presse dans le pays, conformément aux conventions internationales ratifiées par l’Algérie. »
La FIJ pointe notamment les élections législatives anticipées annoncées par le président Abdelmadjid Tebboune le 18 février et rappelle qu’elles ne doivent pas servir d’excuse à de nouvelles attaques contre la presse.
La Cour Suprême se prononcera ce 25 février sur le pourvoi en cassation de Drareni portant sur sa condamnation en Appel à deux ans de prison.
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