A l’occasion du 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes, chaque année, des moyens sont mobilisés et des événements sont organisés pour réaffirmer les droits de la femme au sein de la société. Des professions s’interrogent et se bousculent pour discerner la source du problème. Après le scandale de « La Ligue du Lol » qui lire la suite

A l’occasion du 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes, chaque année, des moyens sont mobilisés et des événements sont organisés pour réaffirmer les droits de la femme au sein de la société. Des professions s’interrogent et se bousculent pour discerner la source du problème.

Après le scandale de « La Ligue du Lol » qui éclate en février 2019, les secteurs de la communication et du journalisme se retrouvent sous le feu des projecteurs. La lutte contre le sexisme se renforce donc au sein des rédactions et des agences de communication. Les acteurs de ces secteurs observent plus, s’interrogent davantage et se demandent si certaines habitudes qui se perpétuent depuis des décennies ont vraiment lieu d’être. Ils pensaient savoir et connaitre l’ensemble de leur écosystème professionnel. Ils discutaient pourtant avec les auteur.e.s de ce sexisme trop bien caché ou trop effrayant à accepter de discerner comme tel. Aujourd’hui, ils ont sûrement moins peur d’en parler, moins troublés de mettre un nom sur ces comportements banalisés dans leur malsanité.

C’est suite à cette prise de conscience relativement générale de la profession que le collectif “Ouvrons la voix pense l’initiative “L’heure du tamis, relayée par la suite par la CFDT. L’occasion pour journalistes et syndicats de délier la parole à ce sujet, une fois de plus. Ils l’abordent ainsi : c’est « une heure pour prendre conscience » qu’ils souhaitent lors de cette visio. Un temps d’échange réservé à une réflexion personnelle et collective, pour comprendre et apprendre.

« Prenez une heure pour passer au crible vos productions en vous interrogeant sur le choix de l’intervenant.e., sur les termes employés, les images choisies, les questions posées… Et vérifier si certains propos ou certaines images ne véhiculent pas des idées sexistes – conscientes ou pas. »

Cette réflexion sur la place des femmes au sein de la profession du journalisme, a eu lieu le lundi 8 mars à 12h30, lors d’une visio.
Le collectif « Ouvrons la voix », né en janvier 2019, y a alors expliqué l’origine de la création de leurs tamis rédactionnel et d’image. Ces derniers sont censés être affichés dans toutes les rédactions de La Voix du Nord, ou du moins d’être présents dans la conscience de chaque auteur.e du média. Rendus public le 8 mars 2020, ces deux tamis ont pour but de lutter contre les stéréotypes de genre et de se créer les bons réflexes. Un exemple parlant d’une maladresse qui paraît en surface inoffensive est alors donnée lors de la visio. Il s’agit de cet homme, en plein travail, assis à son bureau et, bien évidemment, entouré de dizaines de dossiers. Ces éléments n’ont pas été choisis au hasard, mais bien pour illustrer à la perfection le côté sérieux du rôle dans lequel la figure masculine est représentée. Parce qu’au-delà des mots choisis dans les articles, l’égalité homme-femme se trouve aussi dans la représentation des genres à travers les clichés sélectionnés. Tant d’habitudes banalisées qu’il faut soulever, selon le collectif, et d’autant plus en cette journée symbolique des droits des femmes.

Kim Gaborieau

Sources

8 mars : Journalistes, débusquons les stéréotypes de genre, de la CFDT : https://cfdt-journalistes.fr/2021/03/04/8-mars-journalistes-debusquons-les-stereotypes-de-genre/

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