L’Union des Photographes Professionnels de Nouvelle Aquitaine a tenu une réunion le 19 décembre de 14 h à 16 h 30 au Club de la Presse. L’invité était Sébastien Piedloup, sur le thème : « Comment se faire connaitre aujourd’hui, lorsque l’on est photographe ? » Après avoir été, durant 18 ans, cadre en management lire la suite

L’Union des Photographes Professionnels de Nouvelle Aquitaine a tenu une réunion le 19 décembre de 14 h à 16 h 30 au Club de la Presse. L’invité était Sébastien Piedloup, sur le thème : « Comment se faire connaitre aujourd’hui, lorsque l’on est photographe ? »

Après avoir été, durant 18 ans, cadre en management dans l’automobile, Sébastien s’est reconverti dans la photographie.

Il a commencé, en 2016,  par réaliser quelques reportages de mariages, avec un statut d’auto-entrepreneur, tout en conservant son premier métier.

L’année suivante, voyant que l’activité pouvait être viable,  il  démissionnait de son poste de cadre pour se consacrer à son nouveau métier et se monter en société (EURL).

Rapidement il a complété l’activité de photo de mariage par du corporate. Il fonctionne en chef d’entreprise et, à ce titre, il définit sa trajectoire, ses objectifs ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre.

Pour Sébastien, au-delà de son aspect technique et artistique, la photo est un produit, comme un autre qu’il faut vendre. Pour cela il  applique les méthodes commerciales  et de communication qu’il a pratiquées durant  des années pour  vendre des voitures, estimant que le “process d’achat“ est le même pour vendre des couches-culottes ou… un reportage !

Que ce soit un particulier (photo sociale) ou une entreprise pour sa communication, corporate…, il faut aller au-devant du client et lui proposer le produit qu’il attend.

Au fil de l’après midi, Sébastien nous dévoile quelques règles de sa stratégie :

  • Rigueur de gestion.
  • Respect du client.
  • Etude du marché ciblé.
  • Etude des  attentes du client prospect.
  • Le client cherche un produit. Sur internet, il clique sur la prestation qui lui semble bonne. Il faut donc segmenter sa clientèle de façon à adapter son offre en fonction de l’âge et du statut du client  pour lui offrir le service le mieux adapté à ce qu’il cherche.
  • Etre réactif aux demandes et répondre aux mails le plus rapidement possible (moins de 4 heures !), sinon le client potentiel ira chercher ailleurs.
  • Surveiller les tendances et  anticiper l’évolution du marché.
  • Communiquer sur les supports en vogue chez les prospects.
  • Avoir un site web attractif, rapide et bien référencé (Google Chrome est le plus fréquenté des moteurs de recherche).
  • Gérer la visibilité de son entreprise sur le web et les réseaux sociaux.
  • La communication est mémorielle. Le message doit circuler pour  être retenu (au moins deux publications par semaine sur les réseaux).
  • Choisir les réseaux adaptés en fonction de sa cible : Facebook touchera des particuliers, Linkedin  des professionnels.
  • Travailler les légendes, mots-clés et hashtags de ses  publications de façon à améliorer son référencement.
  • Mettre son portrait en avant, pour rassurer le prospect.
  • Proposer au client de mettre son reportage sur les réseaux pour donner de la visibilité au  commanditaire, et bien sûr… au photographe !
  • Fidéliser ses clients (remises, promotions, cadeau…)

Dans la démarche commerciale, il faut définir les différents profils de “client type“  (“personas marketing“), en fonction de son âge, sexe, région, milieu, loisirs ou  centre d’intérêt, de façon à adapter sa communication, son argumentaire et sa prestation en conséquence.

La  génération X (personnes nées avant 1980, soit plus de 40 ans) a besoin de rapports humains, de contact, de sécurité, d’estime et de reconnaissance.

La génération Y (1980-2000) aime être flattée, et mise en valeur. Cette clientèle est très fluide, versatile, suiveuse des phénomènes de mode lesquels s’enchainent rapidement.

Il en est de même pour la communication : la génération X sera influencée par les recommandations de connaissances ou avis de bloggeurs, tandis que la génération Y, très influençable, sera conditionnée par le nombre de “like » sur Facebook et le matraquage publicitaire.

Mais déjà de nouvelles tendances se profilent, avec les moins de 20 ans, qui préfèrent  Snapchat ou Whatsapp à Facebook

La présence de son activité professionnelle sur les réseaux et le “buzz“ qui en découle  sont très importants. Sébastien passe plus d’une heure  par jour sur le net pour, d’une part, promouvoir son travail, d’autre part, pister des tendances et adapter son offre en conséquence.

Aujourd’hui,. il faut donc toucher les “faiseurs d’opinion“, et pour cela, la mise en ligne de son travail, avec des photos qui touchent les “followers“ est indispensable (ce ne sont pas forcement les meilleurs photos qui sont le mieux notées !).

Sur Instagram on touchera  un public plus qualitatif, mais Facebook amène plus de visibilité.

Pour chaque réseau, on cherchera les pages ou les groupes qui correspondent le mieux à son activité : On peut par exemple  présenter ses photos plasticiennes sur les pages d’une communauté sensibilisée à l’art.

La communication par les réseaux et par internet est indispensable, mais il ne faut pas négliger les supports classiques (presse, radio, plaquettes) qui toucheront plus facilement les plus de 40 ans (génération X).

NB : Sébastien Piedloup intervient régulièrement en tant que formateur en management et marketing auprès de l’ESCAM, organisme de formation de la  Chambre des Métiers de la Gironde. Cette formation permet d’analyser l’activité, et la visibilité des participants, et de leur faire prendre conscience  des points à  travailler pour développer leur  activité, au travers d’un atelier  ludique et pragmatique. 
Pour les auteurs, cette formation peut être prise en charge par l’AFDAS ou le FAFCEA , après acceptation du dossier, dans le cadre des formations transversales.

L’UPP-NA et les participants à cette journée d’information remercient chaleureusement Nedim Imre et Sebastien Piedloup pour la qualité de leurs interventions et le Club de la Presse de Bordeaux pour son accueil chaleureux.

Philippe Roy

(texte et photo)

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