Afin de contribuer au rapport national sur le respect de la déontologie par les différents médias, le groupe de Bordeaux* a rédigé sa contribution sur le thème : Justice / Fait divers / Divulgation de l’identité Divulgation de l’identité des personnes concernées par un fait divers (victimes, mis en examen, présumés innocents) Voici le constat lire la suite
Afin de contribuer au rapport national sur le respect de la déontologie par les différents médias, le groupe de Bordeaux* a rédigé sa contribution sur le thème : Justice / Fait divers / Divulgation de l’identité
Divulgation de l’identité des personnes concernées par un fait divers (victimes, mis en examen, présumés innocents)
Voici le constat proposé:
Divulgation de l’identité
En matière de faits divers et d’actualité judiciaire la question de la divulgation de l’identité des personnes impliquées, victimes y compris, se pose en permanence. Sur ce point les médias français ont des pratiques très variables. On constate même des différences de traitement à l’intérieur d’un même média.
La seule règle qui est globalement respectée et appliquée est celle prévue par loi : la non divulgation de l’identité des individus mineurs.
Pour le reste de nombreux usages sont répertoriés. Lorsque l’identité n’est pas divulguée, les pratiques les plus courantes pour la remplacer sont les suivantes :
– repérage de l’individu par son métier, son âge ou son lieu d’habitation (ex : ce menuisier de 35 ans habitant la région normande…) ;
– initiales du prénom et du nom ;
– prénom seul (dans ces deux derniers cas existe un risque de confusion avec un homonyme) ;
– faux prénom (avec là le risque de confusion avec un homonyme du faux prénom).
On constate par ailleurs que la divulgation ou non de l’identité peut dépendre à la fois du stade de la procédure (ex : on ne révèle pas l’identité tant que l’individu n’est pas mis en examen) et de l’importance de la faute ou de la punition (ex : on donne l’identité d’une personne condamnée à de la prison ferme mais pas celle d’une personne condamnée avec sursis).
Cet éclatement des pratiques peut conduire à une certaine incompréhension du public dans la mesure où pour un même fait, le nom de la personne sera révélé dans un média et pas dans un autre.
Quoi qu’il en soit, et sans se prononcer sur la nécessité ou non d’une pratique unifiée, nous sommes bien là au cœur d’un débat important entre liberté d’informer et respect des personnes.
l’ODI, Observatoire de la déontologie de l’information
Appel de l’Observatoire de la Déontologie de l’Information
Comme nous, vous souhaitez une information de qualité.
Comme nous, vous êtes conscient de l’importance de l’éthique pour la crédibilité des médias.
L’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI), créé en septembre 2012, effectue une « veille » en matière de déontologie journalistique et interroge les pratiques professionnelles pour dégager des tendances sur la durée dans un rapport annuel.
Dans ce but, l’ODI recueille les faits concernant les pratiques déontologiques dans l’information diffusée par les médias français (presse écrite, radio, télévision, médias en ligne).
Nous vous proposons de mettre votre perspicacité au service de ce travail. Si vous avez connaissance d’un manquement à la déontologie ou d’un exemple de bonne pratique (à compter de juillet 2012), faites-le nous connaître. Nous ne recensons que les faits et en aucun cas ce qui relève des opinions. Nous sommes organisés en groupes de travail dédiés à des thèmes particuliers. Vous pouvez transmettre vos informations au groupe qui vous semble le plus pertinent :
- Exactitude et véracité de l’information, équité : Didier Epelbaum : d.epelbaum@free.fr ;
- Conflits d’intérêts collectifs et individuels : Kathleen Grosset : kgrosset@gmail.com ;
- Justice et faits divers (respect du droit et de la déontologie) : Thierry Magnol th.magnol@sudouest.fr ;
- Sources (protection des, accès à, relations avec) : Jacques Morandat : j.morandat@free.fr ;
- Conditions de production de l’information : Patrick Eveno : peveno@wanadoo.fr ;
- Initiatives en faveur des « bonnes pratiques » de l’information : Yves Agnès yves.agnes@noos.fr .
Lorsque vous nous informez d’un événement qui vous paraît pertinent, merci de mentionner :
- L’identité du donneur d’alerte ;
- La date de diffusion :
- Le ou les médias concernés ;
- Des éléments descriptifs du fait invoqué ;
- La nature du problème posé ;
- Les démarches de plaignants éventuels : internet, plainte au CSA…
Le bureau de l’ODI
http://apcp.unblog.fr/files/2012/11/statuts-odi-12-09-12.pdf
* Groupe ODI de Bordeaux
-Thierry Magnol (journaliste, médiateur Sud Ouest)
-Marie Christine Lipani (ancienne journaliste, enseignante IJBA)
-Marie Christiane Courtioux (journaliste, présidente du Club de la Presse)
-Jean Marie Dupont (journaliste, président du CLEMI, Festival du Film latino américain de Biarritz, du Festival du Film d’Histoire de Pesssac)
-Philippe Loquay (journaliste, enseignant, ancien directeur de l’ISIC, Université Montaigne Bordeaux 3)
L’adhésion est ouverte… Venez nous rejoindre !
L’ODI n’est pas pas pour mission de réprimander les manquements et leurs auteurs, mais, dans un rapport annuel, de relever les éventuelles mauvaises pratiques et de promouvoir les bonnes.
Un organe de presse a-t-il le droit de ne communiquer que le nom de la victime censée être coupable lors d’un accident, et à fortiori a-t-il le droit de communiquer son adresse même partiellement, sachant que le lieu de résidence de la victime est un village, ce qui fait qu’une famille entière a été menacée, agressée et les enfants ont même du changer d’école Cet organe de presse n’a jamais publié le nom de l’auteur de l’accident reconnu ensuite coupable au pénal.
Merci de bien vouloir m’orienter sur une jurisprudence pour que je puisse aider cette famille dont la victime demeurera handicapée à vie.
http://www.sudouest.fr/www/files/charte_redaction_sudouest.pdf