L’Association Pour l’Emploi des Cadres (APEC) révèle que notre région, se prépare à embaucher cette année 6% de personnels d’encadrement externe de plus qu’en 2019. Les plus demandés seront les cadres ayant de 6 à 15 ans d’expérience (45% du recrutement), mais les jeunes ont toutes leurs chances : ceux qui ont moins de cinq ans lire la suite
L’Association Pour l’Emploi des Cadres (APEC) révèle que notre région, se prépare à embaucher cette année 6% de personnels d’encadrement externe de plus qu’en 2019. Les plus demandés seront les cadres ayant de 6 à 15 ans d’expérience (45% du recrutement), mais les jeunes ont toutes leurs chances : ceux qui ont moins de cinq ans de pratique représentent 44% des embauches.
« Notre enquête annuelle est formelle, elle se fonde sur l’étude des résultats de l’an dernier et trace les perspectives pour 2020. » Danielle Sancier, la déléguée régionale de l’APEC, venue avec Abdelghani Achrit, le président de l’association, avait choisi le Club de la presse, comme chaque année, pour révéler les chiffres de l’emploi des cadres. Et avec 13 947 embauches l’an passé, contre 13 170 en 2018 et 11 880 l’année d’avant (hausse de 22% entre ces deux années), la courbe poursuit sa croissance.
« La tendance de la Nouvelle Aquitaine est à +6%, soit une prévision de 13 970 embauches en 2020. »
Alors, même si la dynamique régionale est « moins intense que la tendance nationale », la hausse des effectifs est sensible: 236 500 cadres en Nouvelle Aquitaine en 2019, « soit 2,3% de plus en un an. Et la création nette d’emplois a augmenté de 22% en 2019 chez nous, soit 5360 postes de cadres créés. »
Qui sont-ils ? Plutôt des hommes, pour les deux tiers (66%) et pour un tiers des femmes (34%). Leur âge est en moyenne le même dans la région et en France : 57% ont entre 30 et 49 ans. Les moins de 30 ans sont 9% (contre 13% au national) et les 50 ans et plus 34% (contre 30%).
« Notre région a une plus grande concentration de cadres dans l’industrie que sur le plan national, observe la déléguée de l’APEC. Cela montre que les perspectives de recrutement évoluent et qu’au niveau industriel la Nouvelle Aquitaine se porte plutôt bien. Dans le commerce, la région est assez bien représentée. Elle enregistre une progression, mais il faut nuancer les chiffres à cause du commerce sur internet. Dans la construction, nous sommes au-dessus des moyennes nationales. Enfin, traditionnellement le domaine des services est toujours le plus important. »
Ce secteur représente en effet 58% dans la région contre 64% au national. Juste après il y a l’industrie (20% contre 18 %), le commerce (17% et 14%) et la construction (5% et 4%). En termes de taille d’établissement, les entreprises de 250 salarié.e.s et plus sont 22% (contre 32% au national), celles de 50 à 249 sont 26% (27% en France), celles de 10 à 49 sont 29% contre 24% et celles de un à 9 salarié.e.s sont 23% contre 17%.
Nouvelles responsabilités
L’étude de l’APEC a également distingué les particularismes des anciennes régions. Ainsi les futurs recrutements de cadres sont dominants à Bordeaux et en Aquitaine (60% de la région, avec 8 470 embauches prévues en 2020), le Poitou-Charentes ayant 4430 recrutements (32%) et le Limousin 1070. « Mais il ne faut pas négliger que si l’Aquitaine est en tête, note Danielle Sancier, ses perspectives de développement semblent un peu en baisse, tandis que le Poitou Charentes et le Limousin sont en hausse. »
Et sur l’ensemble, trois zones d’emploi apparaissent comme très prometteuses dans la grande région. Il s’agit des zones littorales, avec La Rochelle, Bordeaux et la Gironde, et Bayonne/Anglet/Biarritz.
Dans le détail des spécialités, l’APEC relève que s’il y a seulement 11% de cadres recrutés en informatique, contre 23% au national, « c’est que beaucoup d’entreprises ne recrutent pas sur des postes spécialisés en informatique, mais plus largement (par exemple recherche et développement, etc…) »
Et les entreprises recherchent avant tout des cadres de moins de 15 ans d’expérience : soit 44% pour ceux de moins de cinq ans, et 45% de 6 à 15 ans.
L’APEC avait invité des représentantes d’entreprises à présenter leur vécu de terrain. La société INGROUP, qui commercialise des produits d’équitation depuis Nontron en Dordogne, et jusqu’à Saumur, a délégué Karine Auzimour, responsable des ressources humaines. « Nous recherchons un profil, et surtout des collaborateurs qui partagent nos valeurs, explique-t-elle, et l’APEC nous a considérablement aidés en 2019. Nous formons des selliers et actuellement nous recherchons une vingtaine d’experts en sellerie. »
Quelles sont les grandes lignes de perspectives de l’emploi des cadres ?« Ce que nous leur disons répond Danielle Sancier, c’est qu’ils vont de plus en plus être appelés à de nouvelles reponsabilités. Ceux qui exercent une fonction hiérarchique ne sont que 40% de l’ensemble actuellement. Et aux employeurs, nous demandons de se rendre visibles et de valoriser l’attractivité de leur entreprise et des métiers. Les cadres sont très attentifs aux promesses de l’entreprise. La qualité de la vie joue aussi un rôle : en plus des villes du littoral, on les voit choisir de plus en plus des villes intermédiaires, comme Limoges. Et il faudra soutenir l’embauche des femmes et des seniors… »
CONTACTS
Pour accéder au dossier de presse, les journalistes peuvent contacter :
Relations Presse : Séverine ROUX, tél 05 56 11 26 41
National : Mendrika LOZAT , 06 74 94 76 24, mail mendrika.lozat@apec.fr;
Adji THIAM, tél 01 40 52 22 89, mail adji.thiam@apec.fr
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Photo, de gauche à droite, Abdelghani Achrit, Danielle Sancier et Karine Auzimour