Dernière Minute.(15-01-2014) Le courrier de la Commission en réponse à notre question : Bonjour, dans la région Aquitaine, il y a eu 962 cartes éditées pour l’année 2013. Cordialement Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels 221 rue La Fayette 75010 PARIS Mise à jour : Statistiques de la carte au 3 janvier 2014 lire la suite
Le courrier de la Commission en réponse à notre question :
Bonjour,
dans la région Aquitaine, il y a eu 962 cartes éditées pour l’année 2013.
Cordialement
Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels
221 rue La Fayette
75010 PARIS
Mise à jour :
Statistiques de la carte au 3 janvier 2014
http://www.ccijp.net/article-33-cartes-attribuees-en.html
Mardi 3 décembre, le Club de la presse a reçu Michel Laffargue, correspondant régional de la Commission de la carte de presse. Chef d’agence de Sud Ouest à Nérac, il a fait le déplacement depuis le Lot-et-Garonne pour venir nous expliquer les conditions d’attribution de la carte de presse et les évolutions de la profession
Michel Laffargue, c’est 33 ans de journalisme et autant d’engagement syndical pour défendre ses pairs. A l’heure où dans les rédactions, on ne parle que du bi-média, des réseaux sociaux, lui rappelle la nécessité de faire du terrain, de mettre en avant une presse de proximité. ‘L’ADN d’un journal, c’est d’apporter du lien social. Et, c’est ce qui me rend heureux ». Depuis deux ans, Michel Laffargue est correspondant régional de la commission de la carte de presse, en tant qu’élu SNJ (Syndicat national des journalistes). Il donne un avis favorable ou défavorable à l’attribution d’une première carte de presse et aux renouvellements. Un avis, suivi en général par les instances de décision à Paris. Pour lui, la « carte de presse est une reconnaissance de notre travail ».
Pour la carte de presse, il faut gagner au moins la moitié du Smic
Michel Laffargue a commencé par rappeler aux adhérents du Club les critères d’attribution de la carte, notamment sur le plan financier : il faut gagner au moins la moitié d’un Smic. « J’en ai refusé quatre en deux ans, car je considère qu’en dessous de ce niveau de revenu, déjà faible, ce n’est pas possible de donner de faux espoirs aux gens et de les laisser dans la misère. Ce sont des cas humains très complexes », a-t-il dit, plein d’émotion. Car, aujourd’hui, il voit la profession se précariser. « N’oubliez pas que nous sommes des syndicalistes et que nous regardons les dossiers avec un œil humain », a-t-il précisé. Autre critère pour décrocher la carte de presse, plus de 50% des revenus doivent être issus du journalisme. Enfin, pour une première demande, il faut justifier d’une collaboration avec un média reconnu pendant au moins trois mois consécutifs, mais aussi d’un extrait de casier judiciaire vierge, fournir des copies d’articles, des enregistrements radio, ou des captures d’écran pour les pure players. « Cela avait été mis en place après la seconde guerre mondiale pour « épurer » les journalistes « collabos ». C’était une reconnaissance d’une pratique déontologique qui est restée avec le temps », a expliqué Michel Pujol, ex-correspondant régional de la carte de presse pendant 15 ans.
Un journaliste au chômage peut prolonger sa carte de presse trois ans
La reconnaissance du média peut parfois être ambigüe. Ainsi, un journal papier doit avoir un numéro de commission paritaire. « Par exemple, certains considèrent que les publications de Cap Sciences ne sont pas des supports d’information, car il n’est pas facile de faire le distingo avec les activités de vulgarisation scientifique. Mais, quand on m’explique, je comprends », a-t-il indiqué. Autre exemple, « L’avis des bulles », est-ce un journal, pour l’heure, je n’ai pas tranché », poursuit le correspondant régional de la carte de presse. Michel Laffargue ne cache pas qu’il lui est difficile d’identifier toutes les entreprises de presse dans le Sud-Ouest. A noter, que pour les journalistes au chômage, la carte peut être prolongée pendant deux, voire trois ans.
Les « faux » journalistes
Au passage, Michel Laffargue a fait remarquer que « de plus en plus de gens qui se présentent comme « passeurs d’information » se considèrent comme journalistes et demandent la carte… J’ai retrouvé les articles de certains sur des étiquettes de bouteilles de vin… », raconte-t-il. Il fut également question du statut juridique du journaliste. Un nombre croissant d’employeurs demandent aux journalistes de prendre le statut d’auto-entrepreneur, ce qui est illégal, afin de limiter leurs charges sociales. Mais, ceci peut-être contourné. Il suffit de faire du portage salarial ou que des journalistes s’associent en coopérative de presse. Dans la salle, Philippe Loquay, secrétaire général du Club de la presse et ancien directeur de l’ISIC (Institut des sciences de l’information et de la communication) ) Bordeaux 3 a fait remarquer que chaque année, malgré la précarité grandissante du métier, 2 000 nouvelles cartes sont attribuées. « Mais, il y a beaucoup d’absences de renouvellement dès la deuxième année », observe-t-il. Pour autant, si les conditions de travail sont plus difficiles, « le journalisme est un très beau métier, passionnant, qui nous permet de rencontrer beaucoup de gens de tous horizons », a rappelé, plein de ferveur, Michel Laffargue. Une passion, une envie, qu’il a su nous faire partager pendant une soirée. Nous le remercions encore d’avoir fait le déplacement depuis Nérac.
Nicolas César
Pour ceux qui auraient besoin de le contacter pour la carte de presse, voici son mail : m.laffargue@sudouest.fr
Le Club remercie vivement Michel Laffargue de son déplacement et de son dévouement.