Lettre du SNJ-CGT à Monsieur le premier Ministre MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, Le SNJ-CGT s’adresse à vous sur un sujet qui est particulièrement important pour l’exercice du métier de journaliste et surtout pour le respect de la liberté de la presse et la protection des sources. Un projet de loi à ce sujet lire la suite
Lettre du SNJ-CGT
à
Monsieur le premier Ministre
MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE,
Le SNJ-CGT s’adresse à vous sur un sujet qui est particulièrement important pour l’exercice du métier de journaliste et surtout pour le respect de la liberté de la presse et la protection des sources.
Un projet de loi à ce sujet devait être voté le 16 janvier à l’Assemblée nationale. Son examen avait été soudainement reporté, alors que le texte avait été présenté en Conseil des ministres en juin 2013.
Ce projet de loi faisait pourtant suite à un des engagements pris par François Hollande alors qu’il était candidat à la présidentielle.
Un important travail parlementaire avec les syndicats de journalistes avait eu lieu pour parvenir à un projet de loi essentiel pour le travail des journalistes et comme gage de la démocratie dans ce pays.
Les amendements proposés par la rapporteure, Mme Chapdelaine, amélioraient sensiblement le projet de loi, notamment à propos de l’atteinte aux intérêts de la nation. Dans le texte initial, cette notion particulièrement large et floue permettait, de fait, de justifier de trop nombreuses levées du secret des sources.
Le gouvernement Ayrault, au sein duquel vous occupiez les fonctions de ministre de l’Intérieur, décidait du report du vote de ce projet de loi promettant qu’il serait examiné après les élections municipales.
Malgré nos demandes, aucune réponse ne nous a été donnée sur les raisons de ce report que nous avons jugé « intolérable ».
Vous vous êtes exprimé à plusieurs reprises pour exprimer votre attachement à la liberté de la presse ainsi qu’à la protection des sources.
Il nous apparaît désormais urgent que ce projet de loi soit examiné dans les plus brefs délais par la représentation nationale et enfin adopté pour que le retard pris dans ce domaine par notre pays, patrie des droits de l’Homme, soit enfin comblé.
Il serait particulièrement intolérable que le sujet de la protection des sources, garantie d’une presse indépendante et non muselée, soit oublié alors que vous affirmez être très attaché au respect des grands principes républicains et aux valeurs démocratiques.
Veuillez croire, Monsieur le Premier ministre, en nos cordiales salutations.
SNJ-CGT