Le journaliste et chroniqueur littéraire de France 5 a lancé une vaste pétition en ligne pour que les librairies soient rangées dans les commerces de première nécessité. Ceci au moment où les responsables des prix littéraires les reportent, ou menacent de les annuler si les librairies ne rouvrent pas. » Monsieur le Président, Je vous lire la suite
Le journaliste et chroniqueur littéraire de France 5 a lancé une vaste pétition en ligne pour que les librairies soient rangées dans les commerces de première nécessité. Ceci au moment où les responsables des prix littéraires les reportent, ou menacent de les annuler si les librairies ne rouvrent pas.
» Monsieur le Président, Je vous fais une lettre, avec tous les libraires de France, tous les éditeurs de France, tous les écrivains de France et, surtout, tous les lecteurs de France, une lettre que vous lirez peut-être… Ce matin sur la radio France Info, à 7h20, j’ai plaidé pour l’ouverture des librairies. Ouvrir les librairies, ce n’est pas faire une exception, c’est la norme : le combat contre l’obscurantisme qui nous menace passe par la lecture. Je pourrais développer plus encore : tout est dans cette lettre qui est devenue une “pétition“, initiée par le Syndicat des Libraires (SLF), le Syndicat des Editeurs (SNE) et tous les non syndiqués qui défendent la lecture dans ce pays (les millions de lecteurs qui fréquentent les librairies…) : s’il vous plaît, laissez les libraires ouvrir, ils rivalisent d’inventivité et se battent comme des fous pour que nous puissions lire. Aujourd’hui, ils savent servir les livres en respectant toutes les mesures sanitaires. L’enjeu est immense. Cette pétition sera en ligne dans quelques heures sur les réseaux sociaux de La Grande Librairie et je demande à tous ceux qui le souhaitent de la signer. Et nous viendrons vous la remettre, masqués et en respectant les gestes barrières, dès que vous nous y inviterez. Merci ! »
Cette supplique en forme de chanson est de François Busnel, animateur bien connu de l’émission littéraire de France 5. Et c’est le texte central d’une vaste pétition. Il l’a expliquée sur l’antenne de sa chaîne le 23 octobre, au moment où la FNAC annonçait qu’elle fermait ses espaces culturels pour 15 jours, comme plusieurs hypermarchés de la grande distribution. Et tous de s’inquiéter, comme les syndicats d’éditeurs et de libraires, du boulevard royal tracé aux multinationales de la vente de livres en ligne.
Produits “non indispensables“ ?
Dans le premier confinement, les libraires avaient déjà protesté contre les libertés laissées à la vente en ligne.
« La profession des libraires, disait leur syndicat en mars dernier, ne souhaite pas répondre au risque sanitaire de la poursuite des livraisons de livres par Amazon, par le risque supplémentaire qu’engendrerait une réouverture des librairies avec tous les contacts inévitables qu’elle entraînerait entre libraires et clients (…) Nous demandons que les conditions strictes imposées par le gouvernement, dont la limitation maximale des contacts, s’imposent également aux opérateurs qui continuent, comme si de rien n’était, de vendre et de livrer des produits définis comme “non indispensables“ dans la période actuelle. »
La solution qui se dessine aujourd’hui pourrait être une réouverture, mais avec des précautions renforcées, enrichies par l’expérience de ces derniers mois. Et que les contraintes sanitaires générales soient appliquées aussi bien aux libraires traditionnels qu’aux réseaux en ligne. Sera-ce le choix du gouvernement ? Réponse dans les prochains jours.
En attendant, les libraires font preuve d’imagination : ainsi à Bordeaux, jeudi, La Machine à Lire a fait une “nocturne“ largement soutenue par les lecteurs, qui ont dévalisé ses rayons. A Canéjan, c’est la bibliothèque municipale qui a connu l’affluence jusqu’au dernier jour, en prêtant vingt livres en même temps, et bien d’autres communes ont connu ce succès : le ministère de la Culture signalait que 30.000 livres ont été pris en consultation dans les bibliothèques en une journée avant le confinement.
Enfin, il ne faut pas oublier qu’il existe aussi des rayons livres chez les marchands de journaux, et ceux-ci n’ont heureusement pas été victimes du couperet. Et qu’ils défendent l’idée qu’un livre (ou un journal) est bien un produit de première nécessité… Ils soutiennent évidemment les libraires.
Contacts et pétition :
@lagrandelibrairie #slf #sne #cpe #jesoutiensmalibrairie
Une publication partagée par François Busnel (@francoisbusnel)
Vente en ligne : un réseau a été mis en place par les libraires Français face à Amazon : www.lalibrairie.com ; qui défend une économie locale de la distribution des livres par le web.
( Affiche créée par @mathieupersan )