Les journalistes sont de plus en plus nombreux à utiliser les réseaux sociaux -et particulièrement Twitter – comme source d’alerte et pour rechercher des informations. Mais d’un message posté sur Twitter en 140 signes, accompagné parfois d’une photo ou d’un lien hypertexte, à une information vérifiée et validée, le chemin est souvent long. L’AFP a lire la suite
Les journalistes sont de plus en plus nombreux à utiliser les réseaux sociaux -et particulièrement Twitter – comme source d’alerte et pour rechercher des informations. Mais d’un message posté sur Twitter en 140 signes, accompagné parfois d’une photo ou d’un lien hypertexte, à une information vérifiée et validée, le chemin est souvent long. L’AFP a donc rédigé un guide de bonnes pratiques à l’attention de ses journalistes
Dans ce guide des bonnes pratiques consacré aux réseaux sociaux, particulièrement Twitter, l’AFP invite ses journalistes « à être très attentifs, lorsque l’actualité prend un tour dramatique, à ne pas légitimer des rumeurs ». L’agence suggère même à ses journalistes de « rectifier certaines informations véhiculées par des internautes si elles sont fausses ». Les règles fixées par l’AFP sont strictes. « Si un journaliste, au-delà de sa veille, souhaite être actif sur un réseau, il en informe son supérieur hiérarchique », est-il rappelé dans le guide.
Une utilisation des réseaux sociaux très encadrée
En termes de confidentialité, le guide recommande aux membres de l’AFP de bien verrouiller à leurs seuls « amis » leur comptes personnels afin de ne pas engager la responsabilité et l’image de la maison qui les emploie. Dans les biographies, il est demandé d’ajouter la mention “les propos publiés ne reflètent pas la position de l’AFP” ou une formule similaire ». En revanche, sur Twitter, ils sont priés d’utiliser le hashtag #AFP afin de distinguer les informations d’intérêt professionnel à celles ayant trait à leur vie personnelle. Derrière cette charte, on devine les trois grandes questions que doivent se poser les journalistes de l’AFP : quelles infos puis-je diffuser ? Quels commentaires puis-je faire ? Est-ce que je m’exprime toujours au nom de l’agence ?
Le journaliste doit rester « loyal » et ne pas réagir avec colère
Il suffit de lire ce guide pour comprendre combien les réseaux sociaux ont pris de l’importance aux yeux de cette grande agence de presse française au rayonnement international. Ainsi, en préambule de la charte, la direction de l’information énumère différentes raisons de l’importance pour les journalistes à se montrer actifs sur les réseaux : faire un veille d’informations, enrichir le « carnet d’adresse », dénicher de nouvelles sources, être en prise avec « les tendances et les usages de ces modes d’information ». Mais attention, sur les réseaux sociaux, le journaliste doit aussi savoir garder la maîtrise de son langage et de ses nerfs… L’AFP conseille à ses rédacteurs de « s’abstenir de réagir avec colère, même si on est attaqué, et toujours prendre du recul ». Et évidemment, le journaliste demeure « loyal » à l’égard de l’AFP qui se réserve la primeur des informations.
Nicolas César