Il est temps de repartir d’un bon pied. Cela vaut pour tout le monde mais surtout pour initiateurs et les rédacteurs des propositions de lois qui contiennent des dispositions attentatoires à la liberté d’expression et d’informer. Depuis plusieurs semaines, plusieurs clubs de la presse dont celui de Bordeaux-Nouvelle-Aquitaine se sont inscrits dans la démarche initiée lire la suite

Il est temps de repartir d’un bon pied. Cela vaut pour tout le monde mais surtout pour initiateurs et les rédacteurs des propositions de lois qui contiennent des dispositions attentatoires à la liberté d’expression et d’informer.

Depuis plusieurs semaines, plusieurs clubs de la presse dont celui de Bordeaux-Nouvelle-Aquitaine se sont inscrits dans la démarche initiée par la coordination #StopLoiSécuritéGlobale, pour convaincre le gouvernement et les parlementaires de ne pas s’engager sur des chemins chaotiques.

Avec les syndicats de journalistes, les sociétés de rédacteurs, les associations et collectifs de journalistes, nous demandons le retrait des articles 21, 22 et 24 de la proposition de loi dite « Sécurité globale », le retrait du Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) et de toute autre disposition élargissant la surveillance de masse ou faisant reculer le droit à l’information.

Après le succès des rassemblements et défilés organisés en novembre et décembre, le Club de la presse a décidé de signer l’appel à manifester le samedi 16 janvier à partir de 14h30 (rassemblement à 14 heures), depuis la place des Quinconces, côté quai, pour exprimer avec plusieurs dizaines d’autres organisations, notre opposition à des mesures liberticides.

Le Club de la presse fait sienne l’analyse du bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris et du secrétaire général de RSF parue sous forme de tribune dans le quotidien Le Monde pour qui « La loi “séparatisme” pourrait s’avérer pire pour les journalistes que la loi “sécurité globale” ».

https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/07/olivier-cousi-et-christophe-deloire-la-loi-separatisme-pourrait-s-averer-pire-pour-les-journalistes-que-la-loi-securite-globale_6065425_3232.html

L’appel de la coordination bordelaise #StopLoiSécuritéGlobale :

Nous appelons à une nouvelle Marche pour la démocratie et les libertés, samedi 16 janvier, à Bordeaux.  Cette manifestation vise à demander le retrait des articles 21, 22 et 24 de la proposition de loi dite « Sécurité globale », le retrait du Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) et de toute autre disposition élargissant la surveillance de masse ou faisant reculer le droit à l’information. 
Dans le cadre de la mobilisation nationale initiée par la coordination #StopLoiSécuritéGlobale, les organisations de défense des droits et des libertés signataires (associations de défense des droits et de l’environnement, syndicats de journalistes et de salariés, mouvements de lutte contre les violences policières…) continueront d’informer sur les conséquences délétères de ces textes. 
Malgré une mobilisation de très grande ampleur le 28 novembre, déployée dans un contexte d’état d’urgence sanitaire et de confinement, le gouvernement et les parlementaires se sont contentés d’effets d’annonce s’agissant de la réécriture de l’article 24 de la proposition de loi « Sécurité globale ». Texte que le Sénat semble vouloir fusionner avec l’article 18 du projet de loi « confortant le respect des principes de la République », précédemment nommée loi « contre le séparatisme ». Ni la commission Delarue sur les rapports entre journalistes et forces de l’ordre ni le « Beauvau de la sécurité » ne sauront nous détourner de notre objectif.
Par ailleurs, notre opposition aux dispositifs de surveillance généralisée instaurés par les drones et les caméras piétons, ou à la sélection des journalistes instaurée par le nouveau
SNMO n’a pas été entendue. Des décrets parus le 4 décembre dernier étendent les possibilités de fichage aux groupements et notamment aux opinions politiques ou syndicales, aux comportements et habitudes de vie…
Les pressions politiques de policiers se présentant en uniforme et en plein couvre-feu devant les domiciles d’élu·e·s ou devant des tribunaux confirment nos craintes quant à l’instauration d’un véritable État de police par la combinaison du SNMO, de la proposition de loi « Sécurité globale » et du projet de loi « confortant le respect des principes de la République ».

 

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