Les responsables de Domofrance sont venus au Club de la Presse avec les présidents régionaux du MEDEF pour évoquer les perspectives de l'habitat social dans la période compliquée que traverse l'économie française. Avec des réponses concrètes
« Domofrance, entreprise citoyenne d’habitat social, accompagne le développement économique des territoires, et la création d’emploi en Nouvelle Aquitaine. » Cette définition de la plus importante organisation de ce que l’on dénommait autrefois les « HLM » figure en exergue du dossier remis aux journalistes le 3 mai au Club de la Presse. Philippe Rondot, le président de Domofrance, venu avec Francis Stephan son directeur général, a commencé sa présentation en remerciant les présidents du MEDEF qui l’avaient rejoint à la tribune : Philippe Neys, président pour la Nouvelle Aquitaine et Franck Allard pour la Gironde.
Cette présence des représentants du patronat s’explique par l’importance du logement social dans la création d’emplois sur toutes les régions. À deux niveaux, celui de la construction et du bâtiment, et celui des embauches. « Le bâtiment est un secteur qui intéresse les adhérents du MEDEF, devait indiquer le président Neys, à la fois car il représente une part importante de nos membres, et parce qu’il permet de loger les nouveaux arrivants. Il y a des embauches qui ne se font pas à cause des problèmes de logement.«
20.000 arrivants par an en Gironde
Le président Rondot avait auparavant présenté Domofrance en chiffres (voir ci-dessous), en remarquant « que l’on constate un phénomène de dé-cohabitation, la population des consommateurs ayant de nouveaux besoins (suite à des divorces, des séparations, etc…). Nous nous retrouvons donc constamment à re-proposer des logements. » Car il peut y avoir des tensions importantes dans certaines zones géographiques : c’est par exemple le cas actuellement sur le littoral, et particulièrement sur le Pays Basque et La Rochelle, mais aussi la Corrèze. Le tout sur une gestion totale de 10.000 logements en Nouvelle Aquitaine. « Mais nous avons vraiment une très belle capacité à irriguer les territoires, observe le président Rondot, et de faire les investissements qui correspondent le mieux à nos concitoyens et servent l’intérêt général.«
Il rappellera qu’il y a chaque année « 20.000 nouveaux arrivants en Gironde, auxquels il faut trouver des logements. Or, ce territoire est à 75% de ses objectifs. Et la nouvelle donne environnementale crée des contraintes. » Il estime que « malheureusement nos gouvernants n’ont pas toujours à l’esprit que le logement peut représenter 30 à 40% des charges de nos concitoyens. Nous avons sur ce plan de gros engagements. Mais la montée des prix, les problèmes de fournitures compliquent tout.«
C’est également l’avis de Franck Allard, le président du MEDEF Gironde qui souligne deux problèmes: « D’abord une très grosse difficulté à recruter, car ce sont en grande partie des jeunes qui nous disent ne pas pouvoir se loger. Il y en a environ 10.000 qui arrivent chaque année, et si nous ne pouvons pas les loger, ils ne viendront pas travailler dans nos entreprises. Ensuite, le montant des loyers, très élevés pour des jeunes actifs qui arrivent juste sur le marché du travail. » Il félicite Domofrance de son action et de ses réussites.
Il y a également dans notre région un problème de saisonniers, les étudiants dans l’année et les ouvriers en saison, qui ont amené Domofrance à réhabiliter des logements vacants qui étaient un peu dégradés. Ce fut le cas en Corrèze notamment. Par ailleurs, une évaluation de 10.000 balcons à sécuriser est lancée avec l’aide de drones. Un plan énergie-carbone est bientôt bouclé. Et parmi les logements anciens, des travaux d’adaptation sont parfois nécessaires pour qu’ils trouvent leur public. « C’est le cas pour celui des seniors, indique le président Rondot, et notre démarche a pu être certifiée en 2020. Les publics de plus de 65 ans occupent 8500 logements.«
Donnez-nous du foncier !
Une action plus traditionnelle de l’organisation continue de se développer et de faire face aux besoins: l’aide aux familles démunies. « En 2021, révèle Francis Stéphan, 3800 familles nouvelles ont pu trouver place, et 40% des enfants étaient sous le seuil de pauvreté, bien que leurs parents soient salariés. Mais ils l’étaient à temps partiel…«
Autre démarche, l’amélioration de la sécurité dans certains quartiers. Francis Stéphan souligne « que nous avons signé avec la police et la gendarmerie un engagement et nous investirons 8 millions d’euros pour sécuriser des parkings à Bordeaux, avec accompagnement social en parallèle. Il y a par ailleurs un travail avec le monde associatif pour créer du lien social avec 262.000 heures d’insertion.«
Alors, les responsables de Domofrance comme ceux du patronat lancent un appel à l’occasion des élections législatives. « Nous disons aux pouvoirs publics: donnez nous du foncier et nous construirons ! Les blocages ne sont pas du côté des bailleurs sociaux. L’emploi ne sera au rendez-vous que si on loge les personnes, et qu’ils n’aient pas 60 km à faire pour se rendre à leur travail.«
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40 500 logements équivalents
112 000 personnes logées
520 locaux d’activités
6 400 lots principaux gérés par AGATE, le Syndic de Domofrance
710 collaborateurs
94/100 Index égalité professionnelle femmes-hommes
1 710 agréments obtenus
430ventes de logements (patrimoine et neuf)
530 logements réhabilités
13 implantations en Nouvelle-Aquitaine
248 M€ de chiffre d’affaires
3 809 attributions de logements
349 GWhcumac d’énergie économisés
211 M€ d’investissements sur les territoires
262 600 heures d’insertion
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