Des confrères et amis du photoreporter Mathias Depardon, détenu en Turquie depuis le 8 mai 2017, ont créé un comité de soutien coordonné par Reporters sans frontières (RSF). Alors que la mobilisation en faveur du journaliste Mathias Depardon a porté ses premiers effets, avec l’évocation de son cas par le président Emmanuel Macron lors de lire la suite
Des confrères et amis du photoreporter Mathias Depardon, détenu en Turquie depuis le 8 mai 2017, ont créé un comité de soutien coordonné par Reporters sans frontières (RSF).
Alors que la mobilisation en faveur du journaliste Mathias Depardon a porté ses premiers effets, avec l’évocation de son cas par le président Emmanuel Macron lors de son rendez-vous avec son homologue turc Erdogan, des confrères et amis du photoreporter détenu en Turquie se sont réunis le 29 mai pour lancer un comité de soutien. Ce comité coordonné par RSF aura pour vocation d’amplifier l’action des responsables politiques et la mobilisation de l’opinion publique pour faire en sorte que les autorités turques rendent à Mathias la liberté dont il n’aurait jamais dû être privé.
“La création du comité de soutien permettra une montée en puissance de la mobilisation si cela devait être nécessaire, c’est-à-dire si les autorités turques ne libéraient pas Mathias Depardon dans les prochaines heures, explique Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Avec les bonnes volontés et l’engagement des collègues et amis de Mathias, nous prendrons très bientôt des initiatives, notamment à travers l’affichage de banderoles sur des bâtiments publics, le lancement d’une pétition et d’une campagne en ligne.”
« Cela fera bientôt un mois que Mathias Depardon est enfermé en Turquie, déclare Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de Libération et porte-parole du comité de soutien. Malgré l’annonce de son expulsion et l’intervention des plus hauts services de l’État, rien ne se passe. Son calvaire n’a que trop duré ! Nous devons poursuivre et amplifier notre mobilisation pour forcer les autorités turques à mettre un terme immédiatement à cette situation kafkaïenne.”
Basé en Turquie depuis cinq ans, Mathias Depardon a été arrêté le 8 mai au cours d’un reportage dans le sud-est du pays pour le magazine National Geographic. Malgré un ordre d’expulsion prononcé le 11 mai, il est toujours confiné dans un centre de rétention à Gaziantep, non loin de la frontière syrienne.
RSF, deux autres organisations de défense de la liberté de la presse et 19 rédactions ont envoyé le 19 mai une lettre ouverte au ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, appelant à la libération immédiate de Mathias Depardon.
Contacts presse
Émilie Boulay / eboulay@rsf.org / +33 (0)6 77 92 16 77 (RSF)
Anne-France Renaud / renaudaf@yahoo.fr / +33 (0)6 75 92 71 66 (Presse)