INVITE du Club et des journalistes économiquesFrançois Courtot décrypte la politique économique nationale et régionale

28 janvier 2014

Ce jeudi 23 janvier, François Courtot, président de l’UIMM (Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie) Gironde-Landes, était l’invité du mois du Club de la Presse de Bordeaux. Il a livré son analyse sur la situation économique et répondu aux multiples questions de nos confrères. Ce matin, neuf journalistes, pour la plupart des lire la suite

Ce jeudi 23 janvier, François Courtot, président de l’UIMM (Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie) Gironde-Landes, était l’invité du mois du Club de la Presse de Bordeaux. Il a livré son analyse sur la situation économique et répondu aux multiples questions de nos confrères.

Ce matin, neuf journalistes, pour la plupart des signatures de la presse économique régionale, étaient présents pour cette rencontre avec François Courtot. Le président de l’UIMM Gironde-Landes s’est prêté au jeu et a répondu à leurs questions pendant près de 2 heures ! Pour rappel, l’UIMM représente 2 500 sociétés et 52 000 salariés en Aquitaine.

Les journalistes « éco » de la région ont répondu à l’invitation

Jean-Bernard Gilles, chef du service économie à Sud Ouest, Frank Niedercorn, correspondant des Echos en Gironde, Yann Buanec, responsable du Journal des Entreprises en Gironde, Mickäel Lozano, rédacteur en chef d’Objectif Aquitaine, Pierre Sauvey, correspondant de la Dépêche du Midi en Gironde, Jean-Michel Destang, grand reporter, journaliste reporter d’images, Nicolas César, correspondant de La Tribune et de l’Usine nouvelle en Aquitaine, ainsi que Philippe Loquay, secrétaire général du Club, l’ont assailli de questions. Sur des thèmes divers. Par exemple, que pense-t-il du tournant social-libéral du président de la République ? « C’est un tournant de voir un gouvernement de gauche reprendre une proposition du Medef. Il faut saisir cette main tendue », a-t-il souligné. Pour autant, « s’il n’est pas question de prendre des engagements contractuels, il va falloir donner des compensations », a confirmé François Courtot. En l’occurrence sur le recrutement de jeunes en alternance. Le président de l’UIMM Gironde-Landes a également été interrogé sur la réforme territoriale, le regroupement de départements et l’épineuse fusion des régions.@Destang

Le Rafale va-t-il enfin se vendre ?

François Courtout était surtout attendu sur la situation économique régionale. Le dernier baromètre de l’UIMM Aquitaine, tout juste publié, montre une bonne résistance des effectifs, notamment grâce à l’aéronautique et des secteurs tels que l’énergie. Ceci étant, globalement, les carnets de commande se tassent. L’aéronautique est un poumon économique ici. C’est le premier secteur exportateur de la région. Mais, des inquiétudes pèsent sur le Rafale, produit à l’usine Dassault de Mérignac. « Va-t-on réussir à le vendre ? », a demandé Jean-Bernard Gilles. Ancien directeur régional de Safran et pilote d’essais, François Courtot, qui a participé à certaines négociations passées pour vendre le Rafale, a dévoilé son analyse : « l’Inde et le Qatar vont nous en acheter. La question, c’est quand ? ». Selon lui, l’échec au Brésil est normal : « le Rafale ne correspond pas à leurs besoins ».

Le dossier du Conservatoire de l’Air et de l’Espace avance

Par ailleurs, bien informé sur les sujets aéronautique, François Courtot a révélé que la Région, la CUB et la Mairie s’engageaient financièrement pour la création d’un Conservatoire de l’Air et de l’Espace à Mérignac, qui sera une vitrine du savoir-faire aquitain. Actuellement, une centaine d’anciens avions tels que le Mystère IV ou des Mirage sont stockés dans un hangar sur la base aérienne militaire 106 à Mérignac. Le site pourrait ouvrir en 2015. L’architecte Michel Pétuaud-Létang et le célèbre designer Philippe Starck auraient accepté de faire une première maquette gracieusement.

Des infos exclusives

Autre information délivrée, la prochaine Université d’été de la Défense se déroulera en 2014 à Bordeaux. Au final, le débat fut très riche, sans langue de bois, et chaque journaliste est reparti avec de la « matière ».

Nicolas César