Un mois après le début du conflit à FIP, le Club de la Presse accueillait trois animatrices de FIP Bordeaux pour faire le point sur la situation. Comme l’a rappelé, en introduction, Clémence Blochet du Club de la Presse, les trois locales de FIP (Bordeaux, Nantes et Strasbourg) sont en danger. La mobilisation ne faiblit lire la suite
Un mois après le début du conflit à FIP, le Club de la Presse accueillait trois animatrices de FIP Bordeaux pour faire le point sur la situation.
Comme l’a rappelé, en introduction, Clémence Blochet du Club de la Presse, les trois locales de FIP (Bordeaux, Nantes et Strasbourg) sont en danger. La mobilisation ne faiblit pourtant pas depuis un mois, 33.000 personnes ont signé la pétition en ligne*, de très nombreux organismes ou associations culturelles protestent, des élus s’y associent… Rien n’y fait jusque là, les 36 bulletins d’information locale que diffuse chaque antenne de FIP sont condamnés à être réduits à 2 ou 3. La couverture médiatique locale, en particulier dans le domaine de la culture, en pâtira très sérieusement. Un nouveau comité central d’entreprise doit se réunir jeudi prochain, mais le fait que le précédent ait voté le retrait total du projet n’y a rien changé !
Anne Sérode, directrice de FIP, l’assure : « il n’y a pas de projet de fermeture des antennes de FIP » ; au contraire, de nouvelles correspondances doivent être ouvertes à Marseille, Montpellier ou Toulouse. Lille et Lyon devraient être présentes sur la RNT, la radio numérique terrestre. Plus d' »équité » devrait être assurée sur le territoire français avec plus de fréquences et plus de présence sur le web (en l’état actuel, FIP est déjà la 4ème radio la plus écoutée sur internet !). Le problème est que les équipes de 4 ou 5 personnes qui permettent de tenir l’antenne de 9h à 19h et de diffuser beaucoup d’informations locales au fil de l’eau, vont se raréfier : plus de renouvellement de poste au moment des départs à la retraite.
Suzanne, Anne ou Muriel, toutes trois animatrices de FIP Bordeaux, avec leur expérience plus ou moins longue et leurs statuts différents (permanentes ou au cachet), ont bien montré en quoi ce projet de la direction de Radio France et de celle de FIP, était pernicieux. Pernicieux dans sa manière d’assécher petit à petit les antennes, pernicieux dans ses projets soi-disant équitables (ou d’ailleurs le territoire national serait loin d’être traité de manière identique). Résultat des courses : le projet entraîne contre lui 200 acteurs culturels sur l’ensemble du territoire, a rappelé Suzanne. Il faut dire que les quatre fréquences de FIP existant actuellement (les trois menacées plus Paris) relèvent elles-mêmes de sauvetages successifs. Leur audience les a sauvées jusque là. Mais le « parisianisme », dénoncé par Muriel, menace (Paris collecterait et trierait les infos) et ne seraient plus retenues à l’avenir que « les événements régionaux à portée nationale ». Adieu, le « libre accompagnement par la musique et la voix », comme l’a appelé Anne, qui laissait à chacun le loisir de choisir parmi l’offre culturelle.
La première radio menacée est Nantes où un départ à la retraite se profile en septembre prochain et où on parle déjà de réduction de la plage horaire de diffusion des bulletins. Puis au bout du processus, on laisserait sur place une personne pour transmettre les infos à Paris. Il y aura toujours écrit FIP sur une porte à Bordeaux. Suffisant ?
*La pétition « fip.toujours » est à signer sur change.org
Le mail « de combat » : FipBordeauxArcachonEnDanger@gmail.com