Après une édition 2020 annulée pour cause de Covid, le Festival International de Journalisme organisé par le groupe Le Monde a fait son grand retour sur les berges de Couthures-sur-Garonne. Du 9 au 11 juillet 2021, 5000 personnes ont défilé dans les rues du village lot-et-garonnais pour assister aux table-rondes, débats, ateliers et rencontres autour lire la suite
Après une édition 2020 annulée pour cause de Covid, le Festival International de Journalisme organisé par le groupe Le Monde a fait son grand retour sur les berges de Couthures-sur-Garonne.
Du 9 au 11 juillet 2021, 5000 personnes ont défilé dans les rues du village lot-et-garonnais pour assister aux table-rondes, débats, ateliers et rencontres autour de problématiques très actuelles. Sept thématiques étaient proposées : le peuple a-t-il toujours raison ? ; agriculteur-consommateur : même combat ? ; la fin du monde a-t-elle commencé ? ; complotisme : la vérité est ailleurs ; science et confiance : le défi de l’info ; le casse-tête de la diversité ; peut-on refermer la blessure coloniale ?
Les organisateurs ont salué une édition « particulièrement réussie avec des retours « dythirambiques ». Les Couthurains et Couthuraines ont partagé cet enthousiasme après une année de disette et des crues l’hiver dernier qui ont fait quelques dégâts matériels. Le festival a d’ailleurs été l’occasion d’échanges sur le sujet des « aïgats » (crues en occitan) avec une exposition photo.
Des annulations de dernière minute sont venues bouleverser le programme établi : Rokhaya Diallo, Pascal Blanchard ou encore Camille Courcy figuraient parmi les absents. Un autre nom était attendu : celui de Pierre Barnérias, le réalisateur du documentaire controversé Hold-Up, dont le journal Le Monde a finalement préféré annuler l’invitation.
Les festivaliers ont néanmoins pu apprécier des débats accrochés, comme entre Benoît Biteau (éleveur et eurodéputé écologiste) et Brigitte Gothière (présidente de L214) sur la question du véganisme, ou entre Christiane Taubira et Henri Guaino sur l’histoire de la colonisation française.
Les médias locaux ont quant à eux dignement représenté la région avec les débats organisés par le journal Sud Ouest et le stand toujours très animé de Revue Far Ouest. L’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine était également partenaire de l’évènement puisque 8 étudiants ont pris part à l’organisation des thématiques et ont animé de nombreux modules.
Une bouffée d’air après une période délicate, avec une météo idyllique et un excellent accueil fait aux festivaliers. De quoi redonner de l’élan à tous les participants même si la confiance entre médias et grand public demeure à consolider.
Maxime Giraudeau