Un an après qu’il a succédé à Noël Mamère, celui qui est aussi vice-président de la Métropole a fait un premier bilan au Club de la Presse. Face à Bruno Béziat, chef des informations locales de Sud Ouest et Bastien Lauqué, chef d’édition de TV7. « Mon anniversaire de maire, c’était le 29 juin. » A Bruno lire la suite

Un an après qu’il a succédé à Noël Mamère, celui qui est aussi vice-président de la Métropole a fait un premier bilan au Club de la Presse. Face à Bruno Béziat, chef des informations locales de Sud Ouest et Bastien Lauqué, chef d’édition de TV7.

« Mon anniversaire de maire, c’était le 29 juin. » A Bruno Béziat qui lui demandait s’il se sentait bien dans la peau d’un maire, Clément Rossignol-Puech (1) rappelle avec un sourire « qu’en 2008, élu vice-président de la CUB, je représentais déjà Noël Mamère. Donc j’ai été bien préparé, la transmission s’est bien faite. On se voit encore, on se parle des Européennes. Entre Génération.S et Europe Ecologie Les Verts, nous avons des points communs. »

Mais quand Bastien Lauqué glisse : « …Et il pourrait repartir (à l’élection) ? », le maire de Bègles choisit la réserve. Alors notre confrère lui demande s’il a plutôt l’impression « de faire du Noël Mamère ou déjà du Rossignol ? », il répond que « Comme je faisais déjà du Mamère cela y ressemble, je vais du plus simple, du contact avec les gens, au plus stratégique. Mais les orientations sont les mêmes, Bègles est une ville très dynamique, qui conserve son visage villageois. »

« Comment conserver cet aspect village avec tous les promoteurs autour ? » interroge Bruno Béziat.

« En 2018, on a autant d’habitants qu’en 1968, répond le maire, soit 27.000 personnes, malgré une chute enregistrée à 22.000 dans les années 80. Aujourd’hui, la pression est forte car nous sommes la ville de la gare Saint Jean. Je suis en train de modifier le PLU avec la Métropole pour être à R+1. L’urbanisme sur Bègles doit répondre aux enjeux du siècle. »

A savoir les enjeux environnementaux, contre la pollution, le logement, « avec l’augmentation de leur nombre, la nécessité de savoir où l’on met les services, l’emploi, comment on mixe tout cela.

Nous souhaitons rester une ville populaire, avec 28% de logements sociaux. »

Covoiturage et vélo

Bastien Lauqué pose la question des rapports avec Euratlantique. « Nous avons deux beaux projets, dit Clément Rossignol-Puech, la Cité Numérique et le Parc Newton. La première est le lieu régional du développement numérique, et j’ai demandé qu’il y ait un aspect social, avec une grande école du développement numérique. Le Parc Newton, autour de la société Valorem, portera sur les énergies renouvelables. Ces deux sites représentent un total de 3000 emplois. »

Un autre journaliste demande comment la Ville va concilier l’exigence des constructions à R+1 (un étage) qui envoie les habitants de plus en plus loin, et un peuplement de proximité. « Le PLH de Bègles est à 300 logements par an, et il ne s’agit pas de raser la ville pour la refaire ! J’ai dû refuser plus de 1000 projets de logements, nous en sommes à  320 par an, après il faut voir ce qu’il y a derrière : la Gironde accueille 20.000 habitants de plus par an. »

« Alors que faire ? » demande Bruno Béziat.  « Je pense que l’on aura des départements très peuplés en France et d’autres qui le seront moins. Dans la Métropole, il y a un déficit de portage collectif. Il n’existe pas de vraie campagne forte, on ne définit pas de stratégie»

Il sera ensuite question des prochaines échéances électorales. « Etes vous un maire heureux, et voulez-vous rester ? » demandent les deux animateurs du débat. Il répond qu’il ne fera qu’un mandat de maire « car je suis contre le cumul des mandats. Avec des habitants on est en train de monter un “think thank“ pour réfléchir et ouvrir des portes sur l’avenir. »

Aux Européennes, à Bastien Lauqué qui l’interroge sur la place du dossier des migrations, il répond « qu’il y a des liens entre écologie et migrations : la sécheresse, les aspects environnementaux qui contraignent des gens à partir de chez eux. Sur l’accueil des migrants, à Bègles je respecte la loi, je domicilie et je scolarise. »

Sur le dossier de la circulation, « je mets en avant le covoiturage et le vélo, à Washington il y a 40 km de voies réservées au co-voiturage… Il faut réaménager la route de Toulouse pour les bus et les vélos, , on veut que les bus soient à grande majorité en site propre. » Il défend l’idée d’un plan de covoiturage au niveau de la Métropole, et veut que Bègles soit la première ville limitée à 30 km/h de l’agglomération. « Nous avons des voies étroites, et limiter la vitesse aidera la circulation cycliste. » Développer le fret ferroviaire, la taxe carbone, limiter les camions sur la rocade sont des espoirs écologiques à plus long terme, « qui nous imposent des choix de priorités, au moment où l’on va perdre 17 millions d’euros sur un budget de 35 millions prévus de l’Etat entre 2017 et 2020. » Les priorités sont pour lui l’éducation, la petite enfance, la démocratie participative, l’inclusion sociale et la démocratie active. Et il conclut : « Je suis très attaché au soutien à des actions participatives des habitants. »

  1. A noter que M. Rossignol-Puech n’a aucun lien de parenté avec Mme Simone Rossignol, qui a également été maire de Bègles. Il s’agit d’une homonymie.

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