Emile Yami

Il fit partie de notre équipe fondatrice dans les dix premières années mais resta présent par la suite : Emile Yami, journaliste et chef de service à Sud Ouest s'est éteint la semaine dernière

Le grand public ne connaît pas toujours les coulisses de la fabrication d’un journal de presse écrite. Il y a pourtant des journalistes de l’ombre, qui  ne signent pas forcément d’articles, mais dont l’activité est absolument essentielle à la sortie du quotidien. Dénommés « secrétaires de rédaction« , ils font le lien avec les services de fabrication et veillent au bon achèvement des pages du journal, jusqu’à la sortie de la dernière édition tard dans la nuit.

« Organiser le déroulé du journal, résume Sud Ouest, en structurer les pages, hiérarchiser l’information, mais aussi corriger et bonifier les articles« .

Emile Yami

C’était le rôle d’Emile Yami, qui vient de disparaître. Il a occupé avec brio cette fonction à la rédaction locale à Bordeaux, puis comme chef départemental adjoint à Périgueux et à La Rochelle, avant de devenir chef adjoint du service des informations générales puis de celui des sports. Lorsque le journal entama sa grande rénovation, il fit partie de l’équipe qui avait choisi les premiers logiciels de traitement de texte et de mise en page. Un rôle stratégique qui l’amena ensuite à être chargé de la formation de tous les journalistes qui allaient utiliser le nouveau système.

Mais Emile Yami avait également conservé des activités extérieures qui, sans jamais nuire à son emploi du temps ni à la qualité de son travail au journal, complétaient bien sa démarche journalistique: ainsi de 1974 à 1988 fut-il correspondant de RTL à Bordeaux, fonction indépendante à laquelle il avait succédé à Jean-Gérard Maingot.


Et en 1988, il fut élu président du Club de la Presse, à la veille du dixième anniversaire. L’activité importante de notre organisation – plus de 140 conférences de presse accueillies par an à l’époque – l’amena à préparer un projet d’agrandissement des locaux en Centre de presse et de communication. Ce projet ne put voir le jour, mais grâce à lui, plusieurs années après, le Club disposa de locaux supplémentaires, rue des Capérans, pour mieux remplir ses missions.

Pour l’anniversaire des dix ans, Emile Yami résuma ainsi l’activité du Club dans l’éditorial de l’annuaire:

« Il a fallu une somme de travail considérable à ses fondateurs pour réussir à décloisonner le monde de la communication, dans une ville trop souvent repliée sur elle-même. Des mentalités ont été bousculées, on a appris à mieux se connaître et à travailler ensemble. Aujourd’hui, le Club de la Presse est devenu un formidable outil de travail pour les journalistes et les attachés de presse mais aussi un lieu privilégié de rencontres et d’échanges.« 

Il laissera à tous ceux qui l’ont connu le souvenir d’un confrère toujours souriant, dynamique et porté à trouver des solutions aux situations les plus complexes. Il n’hésitait jamais à glisser de l’humour dans ses interventions, une manière de détendre l’atmosphère pour faire avancer les choses. Doté d’une grande patience, il s’efforçait de voir toujours le côté positif des situations, et il a joué un grand rôle dans l’accueil et la formation des nouveaux journalistes.

Le conseil d’administration du Club de la Presse de Bordeaux Nouvelle Aquitaine présente ses condoléances à la famille d’Emile Yami.


Ses obsèques auront lieu le mardi 19 octobre à 10h30 en l’église Saint-Ferdinand de Bordeaux.

Crédit photo couleur Sud Ouest: Archives Jean-Jacques Saubi

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