Pour les professionnels de l’information couvrant l’actualité en cette période électorale, les risques sont démultipliés. En ce dimanche matin de 1er tour d’élections présidentielles, Jacob Khrist, photographe de l’agence Hans Lucas, qui couvrait une action des Femen contre le FN à Hénin-Beaumont, est brutalement arrêté. Sans poursuites retenues contre lui, il est relâché au terme lire la suite

Pour les professionnels de l’information couvrant l’actualité en cette période électorale, les risques sont démultipliés.

En ce dimanche matin de 1er tour d’élections présidentielles, Jacob Khrist, photographe de l’agence Hans Lucas, qui couvrait une action des Femen contre le FN à Hénin-Beaumont, est brutalement arrêté. Sans poursuites retenues contre lui, il est relâché au terme de 36 heures de garde à vue.
Dimanche vers 23 heures, un autre photojournaliste, Ugo Amez, travaillant pour le Courrier de la Gironde et l’agence Sipa est blessé rue Paul Louis Lande près du cours Pasteur par un tir de flashball alors qu’il couvre la manifestation sauvage d’une centaine de personnes après l’annonce des résultats.
Placé à une dizaine de mètres devant la manifestation, ce professionnel connu et reconnu sur la place de Bordeaux, a consulté un médecin le lendemain après avoir été touché au ventre par un tir de flashball tiré depuis un cordon de CRS. Notre collègue Ugo Amez s’en sort avec trois jours d’arrêt de travail, une grosse frayeur et beaucoup de questions sur l’exercice de son métier.

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Ugo Amez (DR)


Le Club de la Presse de Bordeaux exprime son inquiétude devant la dégradation des conditions de travail des journalistes couvrant la campagne présidentielle : injures, dénigrements et violences ne leur sont pas épargnés. A quelques jours de la Journée internationale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai, le Club de la Presse estime que ces dérapages sont autant de menaces pour le principe fondamental de la liberté d’informer. Informer n’est pas un délit.

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