Six étudiants de l’IJBA (Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine) ont le privilège de partir couvrir les JO d’hiver de Sotchi pendant un mois. Leurs reportages seront publiés dans les médias régionaux et nationaux. François Simon n’est pas peu fier d’emmener une partie de ses étudiants aux jeux olympiques de Sotchi pendant près d’un mois du lire la suite
Six étudiants de l’IJBA (Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine) ont le privilège de partir couvrir les JO d’hiver de Sotchi pendant un mois. Leurs reportages seront publiés dans les médias régionaux et nationaux.
François Simon n’est pas peu fier d’emmener une partie de ses étudiants aux jeux olympiques de Sotchi pendant près d’un mois du 3 au 27 février. « C’est un rêve d’enseignant », confie cet ancien journaliste sportif. Un projet, qui a nécessité deux ans de préparation. Car, il a imaginé quelque chose d’inédit, une agence de presse franco-russe. Elle est composée de six étudiants de l’IJBA, spécialisés en radio, télévision, presse écrite, agences, multimédia, et de six étudiants de la faculté de journalisme de Kuban à Krasnodar. Quatre d’entre eux travaillent déjà pour le service des sports de Sud Ouest le week-end. « La sélection a été rude. Tout le monde voulait y aller. On les a choisis en fonction de leurs notes et de leur intérêt pour le sport », précise François Simon.
Les coulisses des jeux et la Russie profonde dévoilées par les étudiants de l’IJBA
Leurs reportages seront publiés sur les sites Internet de Sud Ouest, France 3 Aquitaine, France Bleu Gironde, la Semaine du Pays Basque. « Nous traiterons deux angles : les coulisses des JO et une plongée dans la Russie profonde, car mon souci est de ne pas concurrencer les confrères sur place », explique François Simon. Ainsi, du 3 au 11 février, les apprentis journalistes vont réaliser leurs premiers papiers à Krasnodar sur les porteurs de flamme, juste avant leur arrivée à Sotchi. En outre, France 3 Grenoble a passé à l’école une commande d’une série de papiers économiques sur toutes les entreprises de la région qui ont travaillé à Sotchi (remontées mécaniques, hôtels construits…). Un business plutôt florissant, visiblement. « Cela montre qu’il ne faut pas cloisonner », souligne François Simon.
Les jeunes de l’IJBA travailleront pour les grands médias français
Le projet de l’IJBA a séduit de nombreux journaux nationaux également, tels que La Croix, L’Humanité, l’AFP, RFI, France Inter… « La Croix nous a demandé un reportage sur la spiritualité de la communauté arménienne, qui est majoritaire à Sotchi et un sujet magazine sur comment fabrique-t-on un champion. De son côté, « L’Huma » veut un portrait de Krasnodar, ville ouvrière et sur les valeurs transmises par les associations de sportifs retraités, très présentes là-bas », révèle-t-il.
Les étudiants craignent la censure russe…
Amandine Sanial, l’un des six heureux élus dans l’équipe de l’IJBA pour Sotchi, ne cache pas son enthousiasme. « C’est une chance de pouvoir écrire pour tous ces grands médias et d’aller à ces JO ». En plus, « je ne suis jamais allée en Russie, faute d’argent et de temps », ajoute celle qui a appris le Russe à l’Université. Seule crainte : « au départ, nous avions un peu peur de la censure en Russie. On se demandait si l’on pourrait couvrir tous les sujets. Mais, comme on va rester un moment à Krasnodar, nous allons vraiment pouvoir apporter notre plus value et montrer ce qui se passe à côté des jeux olympiques », conclue-t-elle.
Nicolas César