Les médecins généralistes en grève Le syndicat MG France a tenu une conférence de presse vendredi 19 au Club pour présenter la partie aquitaine d’un vaste mouvement de grève des médecins contre la loi Santé. « La médecine générale est entrée dans une lente phase d’agonie démographique qui ne touche plus seulement les campagnes reculées, lire la suite
Les médecins généralistes en grève
Le syndicat MG France a tenu une conférence de presse vendredi 19 au Club pour présenter la partie aquitaine d’un vaste mouvement de grève des médecins contre la loi Santé.
« La médecine générale est entrée dans une lente phase d’agonie démographique qui ne touche plus seulement les campagnes reculées, mais aussi les grandes zones urbaines. »
Le docteur Bernard Pledran, président régional du syndicat MG France, a fait ce constat en citant notamment la région parisienne, menacée d’être un désert médical et aussi 30 autres agglomérations, dont Bordeaux. Et avec son vice-président le docteur Philippe Moreaud, il est venu au Club annoncer un grand mouvement de grève du 23 décembre au 6 janvier. Ces jours-là, les cabinets de médecine générale seront fermés. « Avec deux temps forts, le 23 une grève des gardes et le 6 une fermeture totale des cliniques ».
Chute libre
L’autre syndicat de médecins CSMF fera également des actions, mais MG France met en avant « le manque de considération pour la profession de généraliste par les gouvernements successifs, qui se traduit par une perte d’attractivité par rapport aux autres spécialités médicales. »
Les généralistes représentent 53% des médecins libéraux mais seulement 35% des honoraires. Et pour 71% de médecins spécialistes il n’y a plus que 29% de la spécialité de santé générale.
MG France demande notamment le passage de 23 à 25 euros la consultation, pour s’aligner sur les spécialistes, et une revalorisation de la visite. Le syndicat s’inquiète aussi des mesures d’adaptation des cabinets aux contraintes du handicap « irréalisables dans la plupart des cas » et pose la question de l’insuffisance de la formation continue, des tracasseries administratives et des abus du « tout hôpital ».
« Les pouvoirs publics ne veulent pas mettre le paquet sur les soins primaires, conclut le docteur Pledran, or, c’est l’essentiel. »
Que va-t-il se passer lors des deux jours de grève ? Le préfet devra procéder à des réquisitions, ou bien les patients devront aller aux services d’urgences des hôpitaux.
Jean Pierre Spirlet
Contact Presse : Dr.Bernard Pledran, b.pledran@mg-france.fr
Photo Andrea Schmitz
Le syndicat s’inquiète aussi des mesures d’adaptation des cabinets aux contraintes du handicap « irréalisables dans la plupart des cas »
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