Sans doute l’approche du Tour… le club a bouclé juin sur les chapeaux de roues. Vous en avez les échos au fil de cette lettre. La presse boucle la saison sur des constats plus amers. Marianne change de formule (1) constatant que ça ne marche plus. Denisot part pour Vanity Fair, constatant que Canal, ça ne lire la suite
Sans doute l’approche du Tour… le club a bouclé juin sur les chapeaux de roues. Vous en avez les échos au fil de cette lettre.
La presse boucle la saison sur des constats plus amers. Marianne change de formule (1) constatant que ça ne marche plus. Denisot part pour Vanity Fair, constatant que Canal, ça ne marche plus comme avant.
Et qu’imaginer du climat de sérénité qui doit régner à Nice Matin ou La Provence après la mise en examen du patron pour escroquerie en bande organisée !(2)
Un éditorialiste reconnu, Alain Duhamel, déclare forfait à RTL, écoeuré de n’avoir plus à commenter que des scandales, au terme d’une hebdo horribilis où la crème du personnel politique s’est retrouvée devant les juges.
Dernièrement Jean Claude Guillebaud déplore le narcissisme navrant des médias (3)
Oui la question d’un sursaut se pose : cette semaine, à la Sorbonne, un pas a été fait en direction de la création d’une instance de déontologie professionnelle. Les journalistes sont à peu près d’accord. Les lecteurs le sont semble-t’il aussi. Les éditeurs le sont moins. Ils savent ce qui fait recette entre cancan-ragot et préchi-précha moralisateur. (4)
Heureusement, sans avoir à multiplier les instances et à chaque crise créer son comité Théodule, il y a de l’espoir. Le journalisme d’investigation revient en force, comme la justice, en proportion des « affaires », n’hésitant plus à porter la plume là où ça fait mal.
L’émission Cash Investigation a fait le buzz, d’une Elise Lucet allant jusqu’à titiller des élus, attablés dans un restaurant chic et couverts de cadeaux par le lobby du tabac…(5)
Marre du scandale permanent, mais marre aussi de la guimauve, des technocrates de l’édito (c’est pourquoi ici on n’en fait plus que rarement !), des bons sentiments à toutes les sauces… Si l’enquête retrouve le juste équilibre entre curiosité malsaine et complaisance béate, si le maillot est pimpant, les coureurs courageux et dopés… mais pas trop, si le récit retrouve la verve d’un Antoine Blondin, la boucle sera bouclée. A nos plumes ?
Marie Christiane Courtioux
(2) http://www.nicematin.com/derniere-minute/bernard-tapie-mis-en-examen-pour-escroquerie-en-bande-organisee.1322585.html(3) http://apcp.unblog.fr/2013/06/14/la-synthese-des-debats-de-latelier-creer-une-instance-deontologique-pourquoi-comment/
(3) http://www.sudouest.fr/2013/05/26/le-narcissisme-navrant-des-medias-1064646-4585.php
