Le Festival Imprimé était de retour le samedi 4 mai à Cenon. Au programme de cette troisième édition : des tables rondes sur l’extrême droite, l’écologie, la sexualité et la protection des sources. Une journée riche en rencontres pour mettre à l’honneur des médias engagés.
“Ce festival, c’est un petit miracle” confie Flo Laval, cofondateur de Revue FarOuest. Réussir à faire venir les curieux en ce samedi pluvieux pourrait en effet relever du miracle. Mais les trombes d’eau ne semblent pas avoir découragé les visiteurs qui déambulent entre les stands. Médiapart, Streetpress, ou encore Disclosefont partie du village, composé d’une dizaine de médias engagés et indépendants. Ces derniers avec tous un point commun, une ligne éditoriale à l’image du Festival. Un aspect fédérateur, essentiel pour Flo Laval : “Ça fait du bien de se rassembler autour des mêmes valeurs”.
“On est monté en gamme cette année, explique Juliette Cahen, responsable éditoriale chez Médianes. On est bien mieux organisé que pour la première édition, qui s’était faite dans l’urgence”. Depuis sa création en 2021, Médianes et Far Ouestsont aux manettes du Festival Imprimé. Cette année l’événement s’est de nouveau installé au Rocher de Palmer, à Cenon.
Cinq tables rondes constituent le programme de cette journée. Banalisation de l’extrême droite, sexualité dans les médias, avenir du journalisme, traitement de l’écologie, protection des sources en investigation… « Les thèmes ne sont pas choisis par rapport à l’actualité. Ce sont des sujets omniprésents toute l’année » indique Juliette Cahen.
Un festival engagé, entre indépendance et proximité
Pour les organisateurs, cette troisième édition est l’occasion de maintenir le dialogue entre les médias indépendants de proximité et leurs lecteurs. “Les gens ont besoin de se sentir représentés, souligne Juliette Cahen. C’est la recette pour la pérennité d’un média”. Flo Laval poursuit : “Toutes les histoires sont locales, avec un point d’ancrage. Elles sont à proximité d’un lecteur […] c’est ce journalisme que l’on met en lumière”. Et c’est réussi. Autour des stands, des visiteurs de tous âges échangent avec les journalistes.
Certains ont fait la Une des médias, comme Ariane Lavrilleux (Disclose) ou Nassira El Moaddem (Arrêt sur images). Mais la notoriété n’est pas un critère d’invitation. “Il y a des grosses têtes d’affiches mais on ne choisit pas les intervenants pour leur nom. On fait en sorte qu’ils soient pertinents avec les thèmes abordés” relève Juliette Cahen. La composition des tables rondes doit avant tout correspondre à l’édition de l’année. “Faire un festival, c’est comme faire un média […] On donne la parole à des personnes intéressantes” complète Flo Laval.
Alors que cette troisième édition bat son plein, les partenaires réfléchissent déjà à l’année prochaine. Pour l’équipe de Médianes, aucun doute, l’événement sera renouvelé : “Toutes les éditions ont leur utilité. On n’en est jamais venu à bout, il nous reste plein de sujets à traiter”.
Si on peut déjà affirmer que le Festival Imprimé sera de retour en 2025, les paris sont ouverts sur les futurs intervenants et tables rondes.
Texte : Aliyah Trabelsi et Nils Papineau, étudiant·e·s au sein du programme LaChance Media
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