Conferences de presse de rentrée - visuel

Les conférences de presse des institutions élues de la région ont souvent repris des thèmes communs en cette rentrée. De la Métropole au Conseil départemental avant le 15 septembre, puis la mairie de Bordeaux et celle de la Région Nouvelle-Aquitaine la semaine dernière, on insistait sur les contraintes budgétaires, et sur tout ce qui était lié au changement climatique, à l'écologie, à la mobilité et à l'aide aux personnes en difficulté. Voici ce que le Club en a retenu.

La Région avec Néo-Terra

« Nous préparons le budget 2024 avec des contraintes qu’on n’a jamais connues. » Alain Rousset, le président de la Nouvelle-Aquitaine, n’a pas mâché ses mots à sa conférence de rentrée le 29 septembre. « Non, nous n’avons jamais eu autant de difficultés à établir un budget. La baisse de la dotation est de plus de 6%, il y a une baisse de nos ressources fiscales et nous n’avons pas eu, au récent congrès des Régions, la moindre annonce d’Élisabeth Borne. Nous sommes les bons élèves et en même temps nous n’avons pas de retour. Et les régions qui ont fortement accompagné l’État se retrouvent être les mal-aimées du président de la République.« 

Il cite plusieurs exemples de difficultés que cette situation va entrainer: « Ainsi y a-t-il moins d’apprentis qu’en 2010, alors que 80% d’entre eux sont chez les artisans, et que l’on vient de diminuer l’aide aux patrons d’apprentis. Ceci alors que les Régions ont repris les compétences d’apprentissage, les entreprises y participaient et nous n’avions pas besoin d’intervenir. »

Autre domaine, celui du réchauffement climatique: « Emmanuel Macron veut mettre plus d’un milliard sur les pompes à chaleur. Or nous avons commencé à équiper les lycées depuis plusieurs années, il faudrait un contrat Etat-Région là-dessus. En Nouvelle Aquitaine, la transition climatique occupe 46% de notre budget. » Et il cite également les efforts vers l’agriculture, et le programme « Santé-Environnement » sur la transition environnementale de produits et services. Sur la question de l’eau, « nous allons avoir une négociation avec les Agences de l’eau car actuellement seulement 2% de l’eau est re-filtrée. Et il faut rendre plus souple le problème des bassines. »

Enfin, les efforts de soutien au réseau ferroviaire, moyen plus écologique de mobilité: « J’aime le train ! rappelle le président, la Région, toutes les Régions, font des efforts considérables. Nous allons continuer à financer des investissements ferroviaires, y compris la « dé-diéselisation » des TER .« 

Toutes les actions de la Région sont réunies dans le plan Néo-Terra 2030, qui composait l’essentiel du dossier de presse de la conférence, et qui commence par les mesures sur les transports. Il a été présenté par le vice-président Guillaume Riou. « Les perspectives sont alarmantes, note celui-ci, et nous préparons des cahiers de solutions. Cela nécessitera aussi une planification territoriale. » Parmi les autres pistes, un appel à projets sur les zones humides, la question de la gestion de l’eau, celle des énergies renouvelables « qui représentent 35.000 emplois« , l’aide à l’agriculture biologique, etc.

« Faire des lieux à vivre » à Bordeaux

« La Ville est un écosystème. Gagner la bataille du climat se fera en engageant les habitants dans une société plus juste. » Pierre Hurmic, le maire écologiste de Bordeaux, a rappelé dans sa conférence de rentrée du 27 septembre « le grand projet depuis trois ans, c’est un urbanisme plus vert, et donc de planter partout où c’est possible. La direction prise est très claire, nous voulons une ville qui change la vie des Bordelais. » Un sondage de nos confrères de La Tribune et de Public Sénat révèle que les habitants sont 89% à se réjouir de vivre ici, tandis que 59% se disent satisfaits de leur maire.

L’édile établit un palmarès des actions en cours ou en projet, en mettant d’abord l’accent sur les Allées de Tourny, »un cœur vibrant de Bordeaux« .  Ensuite les boulevards, « avec le début d’une vaste action pour en faire des lieux à vivre« . Ou encore avec « la végétalisation de 115 cours d’école, un projet sur dix ansEt depuis janvier 2023, une veille foncière est relancée. » Il évoque également le dossier de la sécurité, « dans le cadre de négociations avec l’Etat, nous nous engageons à recruter dix agents de police municipale par an jusqu’en 2026. En parallèle, nous attendons de l’Etat qu’il poursuive ses efforts. Je travaille avec le préfet à ce sujet, et nous souhaitons un arbitrage avec le ministre, qui se fait attendre. »

Sur les embarras de circulation, le maire répond, à propos des travaux qui surgissent partout dans les rues que « oui, ils sont pénalisants, mais c’est le symbole d’une ville qui bouge. Il y a des travaux à Bordeaux et je m’en félicite. »Sur la question d’une hausse de la taxe foncière, il explique qu’ « Emmanuel Macron nous a supprimé des ressources, et un système de rémunération nous a été imposé. Mais nous y avons touché pour la première fois cette année. J’en suis désolé pour les propriétaires fonciers bordelais, c’est une décision qui n’a pas été facile à prendre. »
Cette conférence se tenait peu après la diffusion dans les boites aux lettres de la ville d’un numéro spécial du journal municipal « Bordeaux Mag » sur « La ville qui change la vie », assorti d’une carte listant toutes les mesures prises.

Mobilité et neutralité carbone en Métropole

Le 19 septembre, Bordeaux Métropole a fait sa rentrée avec Alain Anziani sur « la mobilité, la transition écologique, le logement et le développement économique« . Ce qui a permis de rappeler la remise à plat du réseau des transports urbains depuis le 4 septembre dernier: « –Désormais, les communes ont un service de bus jusqu’à 23h, les transports à la demande sont . »disponibles (Flex’gares et Flex’night), le vélo gagne du terrain avec notamment un service de location longue durée, beaucoup de lignes de bus ont été modifiées. » Au point que l’on pouvait s’interroger : cela ne perturbe-t-il pas les habitudes des usagers ? L’administration répond que « les usagers doivent s’approprier le nouveau réseau. Cela demande toujours un temps de calage. Un premier bilan sera réalisé à l’automne. »

La neutralité carbone est un objectif clairement affiché: la métropole souhaite doubler la production de chaleur renouvelable (de +200 à +400 GWh d’ici 2026) et « la production de photovoltaïque va être multipliée par 2,5″. Se voulant proche des acteurs économiques, qui représentent 77.000 entreprises sur 28 communes, elle veut soutenir l’emploi et la création d’entreprise, l’accélération des transitions et l’équilibre territorial. » Par ailleurs, le logement des étudiants sera amélioré , et une enveloppe de 20 millions d’euros permettra de lancer 4000 nouveaux logements sociaux.
La métropole se veut lieu d’accueil de grandes évènements et un village du rugby a été ouvert pour la Coupe du monde, avant plusieurs matches de foot au stade Matmut pour les J.O. Enfin, de nouveaux contrats de coopération territoriale vont être ouverts.

Démocratie et humanité au Conseil départemental

Jean-Luc Gleyze, le président du Conseil de la Gironde, avait abordé la rentrée le 14 septembre en se plaçant d’emblée sur le terrain humain et social. Il proteste contre « le scandaleux manque de places dans le médico-social dans ce pays« , citant plusieurs exemples de familles en difficulté: « les enfants sont les premières victimes du délitement de nos services publics. »
Il évoque ensuite le sort des familles pauvres, pour qui « la situation est catastrophique: les tarifs de l’électricité ont augmenté de 10% au 1er août, les prix des fruits et légumes de 16% en un an selon Familles Rurales… »
 A qui la faute? « Pas aux services publics, répond -t-il, ni aux fonctionnaires, mais bien au manque, voire à la disparition de ces piliers de la dignité dans notre démocratie sociale. Et dans le démantèlement méticuleux de nos services publics, avec la lente asphyxie des collectivités territoriales par privation d’autonomie fiscale. »

Que fait concrètement le Conseil départemental de la Gironde contre cela? Le président a proposé ce jour-là deux outils: « le Budget participatif et le tout nouveau Droit d’Interpellation Local et Citoyen » . Le premier connait ses premières réussites avec le jardin-forêt de Léognan, l’espace pour enfants de demandeurs d’asile à Artigues, l’ouverture de bureaux participatifs pour les travailleurs itinérants à St Symphorien, la Bricothèque gratuite à Bègles. » Tous les Girondins, notamment les jeunes, pourront déposer des projets jusqu’au 31 octobre. Par ailleurs, le Droit d’Interpellation, inspiré du Référendum d’initiative citoyenne des Gilets jaunes, « permet d’ouvrir la voie d’une démocratie girondine tournée vers la fabrique continue de l’inclusivité, du prendre soin, de la solidarité, et tendre vers le bonheur. Bref, la fabrique d’une Gironde en commun, portée par tous et toutes, partout!« 

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Contacts presse :

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Anne-Gaëlle MCNAB – 06 14 50 03 63 – anne-gaelle.mcnab@gironde.fr
Adrien MONTIEL – 06 01 11 07 39 – a.montiel@gironde.fr
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Bordeaux Métropole
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Margot PINSOLLES – m.pinsolles@bordeaux-metropole.fr

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