Organisées par l’association Profession pigiste, qui défend les droits des journalistes rémunérés de la pige, les « 48 heures » se sont tenues à Marseille les 29 et 30 juin. Thème transversal aux ateliers et partages d’expérience : la « pige contre-attaque » .

280 participants ont assisté aux 48h de la pige, qui se tenaient cette année à Marseille. L’occasion pour les journalistes rémunérés à la pige (JRP) de nouer des liens et impulser de nouveaux collectifs de pigistes (une dizaine sont nés à l’issue d’une des précédents éditions), mais aussi de rencontrer des employeurs lors des Tremplins de la pige ou de découvrir de nouveaux modalités et formats d’information.

Nouvelles narrations

Jean-Baptiste Mouttet a ainsi présenté Mediavivant, qui fait vivre sur scène une enquête présentée par le journaliste à renfort de sons, vidéos ou photos, mais surtout de témoignages délivrés en direct. Une façon pour son fondateur « de rapprocher l’information des gens et de les impliquer dans l’actualité ». Cofondatrice de La Disparition, un média d’information sous forme de lettres créé pendant le confinement, Annabelle Perrin a animé un atelier de réécriture d’un reportage sous une forme épistolaire. Au programme également : le choix du livre pour décliner une enquête, le BA-BA de la création d’un podcast, la déclinaison d’un sujet sous plusieurs angles ou encore le passage au long format en télévision.


Droits des pigistes

Placée sous le signe de « la pige contre-attaque », cette édition a une nouvelle fois fait la part belle à la défense des droits des JRP, dans plusieurs ateliers. L’occasion également de distribuer le tout nouveau guide des droits du pigiste, coécrit par le SNJ, SNJ-CGT et la CFDT. Il est également disponible en ligne.
En plénière, des journalistes pigistes syndiqués et représentants syndicaux ont expliqué leur rôle et combats dans des structures comme Malsherbes PublicationsLa Vie – (suppression d’un plafond de pige annuel, hausse du tarif du feuillet, droit d’ancienneté…) Ouest-France (guide d’accueil des nouveaux pigistes, mise en place des visites médicales et des congés exceptionnels…) et Médiapart (hausse du tarif du feuillet).

Le principal frein aux revendications des JRP restent la crainte de s’exposer. Au Figaro, à
Mediapart et à la Gazette des communes, a été expérimenté avec succès le principe d’une lettre
collective de revendications, dont les noms des signataires n’apparaissent que lorsque suffisamment
de pigistes se sont engagées à la signer.

Texte : Gaëlle Ginibrière, journaliste et membre de la commission Pôle Pigistes du Club

« Construire une communauté de pigistes, par des rencontres, des apéros avant d’asseoir les
revendications est une première étape. D’autant que certaines revendications de pigistes viennent
percuter les sections syndicales en place », commente Clément Pouré, co-président de Profession
pigiste.
Nos adhérents ont du talent
Adhérente du Club de la presse de Bordeaux Nouvelle-Aquitaine, Anne-Sophie Novel est
intervenue dans une plénière consacrée au traitement des questions environnementales entre
journalisme et militantisme.

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