Lancé en mai 2021 le média indépendant Climax trace son chemin dans la presse écologiste avec un ton bien à lui.
« Nous sommes en pleine phase de développement », explique Millie Servant, rédactrice en chef en cdi à mi-temps, coordinatrice d’une équipe de cinq permanents aux multiples casquettes pour faire vivre Climax. Une quinzaine de personnes, entre Nouvelle-Aquitaine (Niort) et région parisienne, porte le projet. En 2017, après avoir donné naissance à Tech Trash en fouillant dans les poubelles de la start-up nation, Dan Geiselhart et Lauren Boudard ont eu l’idée de Climax sous forme d’une newsletter payante par abonnement (plus de 2000).
Devenue gratuite la newsletter cohabite avec un fanzine payant depuis juillet 2022. « Le papier permet un espace d’expression plus grand, en 132 pages, sans publicité et un temps de lecture de 5 heures » commente la rédactrice en chef.
« Branche décalée de la presse écolo, version punk, contre-culture » Climax, avec son ton décalé et rieur, manie aussi « la colère » sur le mode » on casse les codes du journalisme ». Un souffle nouveau, après l’époque des rubriques nature et des pionniers comme Reporterre et Blast, voici venu le tempsde l’écologie, courant de société, dixit la rédaction.
Le ton est donné d’entrée : » Climax ne contient aucune courbe anxiogène sur le réchauffement climatique, aucun discours inspirant de sociologue-star, et aucun Top 10 des start-up qui vont sauver le monde. » Avec le fanzine, on se régale avec les croissants du dossier central sur la croissance et la décroissance du numéro 0.5 de l’automne 2022.
Climax » s’inscrit dans la culture du fanzine sans être vraiment un magazine ». Indépendant, réalisé par des miltnats en ne recherche pas moins des mécènes qui lui permettrait de procéder à des embauches.