L'école Sup de Pub a réalisé un partenariat avec La Villa Numeris, qui consacre l'un de ses thèmes de réflexion aux médias. Douze élèves de l'école se sont prêtés au jeu pour répondre à cette question : comment consommez-vous les médias ?
La Villa Numeris, think tank pour penser l’avenir du digital, a fait appel aux élèves de l’école bordelaise Sup de Pub’ pour connaître leur consommation de médias. Le choix ne s’est pas porté sur cette école par hasard, relève Laurence Armangau, directrice de la communication de l’école : « Nos étudiants à Sup de Pub sont à la fois des consommateurs de l’information d’aujourd’hui, mais ils sont aussi potentiellement les communicants et les gens des médias de demain. »
Trois heures durant, douze élèves de l’école ont échangé sur leurs pratiques et visions des médias. Quatre grands thèmes ressortent de cette étude, ayant donné lieu à quatre capsules vidéo : la consommation des médias, confiance et médias, politique et médias, et éducation et médias.
Les jeunes s’informent via plusieurs canaux
La consommation de l’information varie d’un élève à l’autre. Ces derniers s’adaptent cependant au numérique pour s’informer, usant essentiellement de celui-ci pour consulter les grands titres sur les réseaux sociaux, leur smartphone ou se servant d’applications de veille. Pour Chloèn, une consommation régulière des actualités lui permet de « garder ce contact avec le reste du monde« .
Attention cependant à l’ « infobésité », l’excès d’information propre à notre ère. Aujourd’hui, nous n’avons plus besoin de chercher l’information : celle-ci vient à nous… parfois contre notre gré. Réseaux sociaux, radio, affiches, l’information est omniprésente. Sans parler des algorithmes qui limitent la diversification des sources, indispensable au développement de son esprit critique.
Les médias sur lesquels s’informent les jeunes exploitent le numérique pour parler à ce public : Konbini, HugoDécrypte, Les Éclaireuses et même les influenceurs. La référence des journalistes, l’Agence France Presse (AFP), semble d’ailleurs s’effacer derrière ces noms aux formats innovants : « La créativité prend plus de place« , analyse l’étudiante Chloèn. Et certains voient les médias traditionnels, tels que Le Figaro, comme « poussiéreux », accaparés par des personnes plus âgées qui font passer leurs idées. Les élèves s’accordent sur un point : l’information doit toujours être revérifiée.
Éduquer son esprit critique
Un autre motif de perte de confiance envers certains médias, en France ou à l’étranger, serait leurs liens avec la politique. Dans des pays où l’information est censurée par le pouvoir, par exemple. Mais aussi l’infotainment qui prend place sur les réseaux sociaux et rend perméable la frontière entre information et divertissement, ne permettant pas aux plus jeunes qui ne consultent que ces formats de faire la part des choses. Les étudiants citent entre autres le cas d’Emmanuel Macron, qui a acquis une renommée auprès d’un public pré-adolescent sur le réseau TikTok grâce aux influenceurs McFly et Carlito.
L’un des remèdes au manque de discernement peut passer par l’école. Le système français semble toutefois à la traîne, comme le pointe l’une des élèves de Sup de Pub : « On est quand même la 5ème puissance du monde et notre système éducatif est tellement ancien ! » Face caméra, elle poursuit en soulevant qu’une société trop « ignorante est souvent manipulée par la peur, les émotions« . Face à ce danger, « il n’y a pas d’âge pour apprendre à s’informer« , conclut l’un d’eux.
Retrouvez les quatre épisodes sur la chaine Youtube de l’école Sup de Pub → en cliquant ici !