Les cofondateurs du festival Silva Major, qui se déroule du 6 au 9 juillet dans l’Entre-Deux-Mers, sont venus présenter la première édition au Club. Des musicien·ne·s viendront jouer un répertoire classique et jazz durant trois jours dans des lieux emblématiques du territoire afin de mettre en valeur ce patrimoine.
« L’arrivée de l’orgue à La Sauve a ouvert quelques perspectives d’élargir notre palette de concerts », introduit le Président de Silva Major. Ce festival itinérant proposera dans des lieux emblématiques de l’Entre-Deux-Mers des concerts de musiques classique et jazz. Son point de départ : l’acquisition de cet instrument, orgue personnel du compositeur du XIXe siècle Charles Gounod. Cédric Bazer, président de l’association, Jean-Michel Vincent, Vice-président et Jonathan Raspiengeas, directeur artistique du projet, sont venus au Club présenter la première édition du festival Silva Major.
Cet évènement trouve son ancrage à La Sauve-Majeure (33), où auront lieu les concerts d’ouverture et de fermeture. La commune se constitue comme un partenaire majeur sur les plans financier et logistique pour le Festival. Lieu-pilote pour entrer dans le label de « Villes d’art et histoire », La Sauve-Majeure abrite une abbaye de renom et se constitue comme essentielle sur les plans financier et logistique pour le festival. Présente au Club pour soutenir l’association Silva Major, Marie-Christine Solaire, adjointe chargée de la culture à la mairie de la Sauve-Majeure et présidente de l’association « Patrimoine en fête », ne cache d’ailleurs pas la joie de magnifier le patrimoine de La Sauve-Majeure grâce au festival.
Objectif découverte musicale et patrimoniale
Les concerts se dérouleront dans plusieurs lieux : l’abbaye de La Sauve Majeure, Château de la Benauge (à Arbis) et le Château de Blasimont. Un lien historique lie ces différents édifices : l’Abbaye de La Sauve dirigeait la partie religieuse du territoire, donc le château de Blasimont ; celui de la Benauge a participé à la création du monastère de l’Abbaye de La Sauve. La boucle est bouclée.
L’ambition se trouve bien là : participer à la vie locale, économique et culturelle du secteur en valorisant le patrimoine de l’Entre-Deux-Mers. L’association Silva Major n’entend cependant pas utiliser l’orgue comme seul instrument, ni La Sauve-Majeure en tant que lieu unique. Les cofondateurs ont donc agrégé leurs compétences pour s’orienter vers une manifestation alliant patrimoine, orgue et musique classique et jazz, dans toute l’Entre-Deux-Mers.
Cette ambition d’expansion relève d’un constat : « On se retrouve confronté à une offre musicale assez restreinte et toujours localisée dans les églises. Nous souhaitions faire découvrir la musique classique dans des territoires un peu isolés, dans lesquels il y a un peu moins d’offre musicale et peut-être des populations qui ne se sentent pas légitimes à aller dans des lieux de culture parfois élitistes », souligne Cédric Bazert.
Plus qu’une découverte musicale, le festival Silva Major entend magnifier le patrimoine local et le porter à la connaissance des vacancier·es, citadin·es de Bordeaux et Libourne, ou même des habitant·es. Avec pour maître-mot la « convivialité », insiste le directeur artistique Jonathan Raspiengeas. Avec un buffet le premier soir ainsi qu’une dégustation de vins dans la Maison des vins de l’Entre-Deux autour musique jazz le dernier jour.
Une programmation éclectique et accessible
Quant à la programmation, explique Jonathan Raspiengeas, il fallait qu’elle « s’adresse à des personnes aguerries qui connaissent le répertoire classique et romantique moderne comme aux personnes qui n’osent pas passer la porte des concerts classiques ou jazz pour découvrir artistes de haut niveau ». Concertos pour orgue avec un orchestre de 15 musicien·nes, sonates pour violons et piano, ce panel éclectique propose un « voyage dans le temps, les époques, les styles ».
Les musicien·nes sont formé·es ou originaires de Nouvelle-Aquitaine. Les membres Silva Major n’excluent pas une 2e édition plus ambitieuse : « Nous sommes enthousiastes et pensons déjà à la 2nde édition », se projette Jonathan Raspiengeas. Aristes de renommée nationale ou du monde, musique élargie à d’autres styles peu mis en avant dans le territoire (tango, par exemple) ou nouveaux lieux de l’Entre-Deux-Mers comme les carrières, châteaux forts ou viticoles… Les idées ne manquent pas pour le futur de ce Festival.
Programmation :
