Le maire de Talence et vice-président de Bordeaux Métropole a présenté ses chantiers au Club pour la deuxième fois depuis son arrivée. Mais il n’a pas voulu évoquer sa prochaine candidature. « –J’ai toujours dit que ça m’intéressait, mais on verra à la fin de l’année » Il faut dire que le nouveau magistrat a eu lire la suite
Le maire de Talence et vice-président de Bordeaux Métropole a présenté ses chantiers au Club pour la deuxième fois depuis son arrivée. Mais il n’a pas voulu évoquer sa prochaine candidature. « –J’ai toujours dit que ça m’intéressait, mais on verra à la fin de l’année »
Il faut dire que le nouveau magistrat a eu bien d’autres sujets de préoccupation, très positifs, depuis son arrivée à la mairie. Et la conférence de presse qu’il a tenue au Club le 11 septembre a tourné largement autour de dossiers de poids. Il avait prévu trois thèmes : la mobilité et les déplacements, la qualité de la vie et l’environnement et enfin la vie quotidienne. Mais le premier a largement débordé sur les autres.
A commencer par la réouverture de la gare SNCF de la Médoquine. « –Cela va permettre d’irriguer une zone de vie de 150.000 personnes autour de cette gare. On espère à terme une augmentation vers d’autres trafics. C’est une belle opportunité car dans moins de quatre ans nous aurons une vraie gare. »
Autre projet, le Transport en Commun à Haut Niveau de Service (TCHNS en jargon administratif), qui voit Talence en concertation pour une ligne partant du Centre Hospitalier et allant jusqu’à Bègles. « –Nous devons notamment requalifier un axe qui est une véritable mer de voitures. En juin, nous avons lancé une pétition, et nous avons recueilli 400 signatures en huit jours. Des modifications ont été demandées, et la Métropole vient de nous répondre : le projet passe à un bus à 83% en site propre. »
Il y aura encore des concertations en octobre, avant une décision de la Métropole en décembre. Le projet devrait permettre de relier entre elles toutes les lignes de tram.
« – Sur le projet de bus HNS, précise le maire, je me suis exprimé récemment dans un grand quotidien régional en faveur du moteur à hydrogène. Il devrait permettre de créer à terme une filière locale d’emplois, y compris pour le reste de la région, comme à Pau. J’appelle cette ligne « E » comme Ecologie : ce bus aura une énergie renouvelable à l’infini et non polluante. »
Talence milite également pour le futur RER métropolitain. « – Toutes les gares de la Métropole vont être réouvertes à l’horizon 2023. » Et l’ordre de marche est : bus BHNS, puis RER, puis le métro, peut-être en 2030. « -On ne peut pas se permettre de dire que dans quinze ans, on n’aura pas de solutions. »(1)
Les vélos oui, les avions non
Une politique en faveur du vélo va faire ouvrir des stations de réparation et d’entretien. « – Il y aura de vrais itinéraires, confortables pour les cyclistes. Ce projet intéresse la Route des Mairies. »
Par contre, un autre moyen de transport est moins bien accueilli à Talence, parce qu’il impacte la qualité de la vie et l’environnement. C’est l’avion, qui suscite de plus en plus de réactions des habitants, depuis que la piste réputée secondaire de l’aéroport de Mérignac accueille de plus en plus d’aéronefs.
« – Le trafic aérien est important pour notre essor économique, reconnaît Emmanuel Sallaberry, mais nous devons aider les riverains. Nous avons co-signé un programme d’action contre le bruit, avec les municipalités de Bègles et Pessac, également concernées. »
Donner la priorité à la nature est un objectif corollaire, et il n’est donc pas étonnant que la mairie ait fait planter 2500 arbres en 18 mois.
« -Nous avons la chance d’héberger le plus grand bois planté en Métropole, celui de Thouars, et d’avoir 50% de la commune en territoire naturel. Mais il faut lutter contre les îlots de chaleur. Et depuis 2014, près de 4 hectares d’espaces verts de plus ont été ouverts à Talence. »
Qui dit préservation de la nature dit ressources en eau, surtout cette année, et le maire note que « sur la Métropole on consomme de plus en plus d’eau, soit 4% de hausse en 2018. Il va falloir en parler. »
Parmi les autres dossiers, le budget participatif « est un succès avec plus de 200 projets déposés, de l’éducation au culturel et à l’environnement », qui vont aboutir notamment à la réunification des parcs de Peixotto et Margaut.
Le troisième grand axe est celui de la vie quotidienne, avec tout d’abord la présence étudiante, soit 25% de la population.
« –Les loger est un défi, souligne le maire, car nous avons des gens qui font 150 à 200 km pour venir étudier ici, et qui ne trouvent pas de logement. Nous avons lancé des co-constructions, et réhabilitons une propriété municipale. Il s’agit d’un logement inclusif associant des personnes âgées et des étudiants. »
Par ailleurs, des douches publiques vont être rouvertes avec la Maison des Solidarités, et l’ancien squat Lamartine est repris par une association qui reçoit 40 demandeurs d’asile.
Enfin, interrogé par les journalistes sur sa candidature à un nouveau mandat aux prochaines municipales, et sous quelle étiquette, Emmanuel Sallaberry a botté en touche avec un sourire. « – Quand je suis arrivé, on a dit que j’étais un O.P.N.I., un objet politique non identifié ! Or aujourd’hui, le « sans étiquette » est un peu la norme… Ce n’est pas une qualité, pour moi, c’est juste que je n’ai jamais fait partie d’un parti politique. Il y a des choses intéressantes dans les partis, mais j’estime qu’il faut d’abord adhérer à des valeurs. Et avec le non-cumul des mandats, on peut y arriver. C’est un très beau mandat. L’humanité des gens est ce qui me touche le plus. C’est un quotidien vraiment motivant. »
(1) Pour plus de précisions, voir l’article de Denis Lherm dans Sud Ouest du 12/9 page 18 : « Le maire de Talence veut étudier le métro »
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