Présentation au Club du livre « Dominique Ducassou, médecin et musicien » d’Hervé Mathurin au Club. La première phrase de l’avant-propos d’Hervé Mathurin pose tout de suite la problématique : « s’il est une personnalité politique bordelaise difficile à résumer en une phrase, c’est bien Dominique Ducassou ». Le journaliste honoraire de Sud Ouest s’est intéressé, dans ses nouveaux lire la suite
Présentation au Club du livre « Dominique Ducassou, médecin et musicien » d’Hervé Mathurin au Club.
La première phrase de l’avant-propos d’Hervé Mathurin pose tout de suite la problématique : « s’il est une personnalité politique bordelaise difficile à résumer en une phrase, c’est bien Dominique Ducassou ». Le journaliste honoraire de Sud Ouest s’est intéressé, dans ses nouveaux Entretiens aux Editions Les dossiers d’Aquitaine, à cette personnalité multiple. « C’est si bien d’avoir plusieurs vies », commente en souriant Philippe Loquay, le secrétaire général adjoint du Cub lors de cette conférence de presse. Conférence qui va nous amener sur les chemins de ce D.D. tour à tour médecin, musicien, président d’université, adjoint d’Alain Juppé…. né en pleine guerre, un 13 mai 1943 à Bayonne.
« Il a fallu ressortir les histoires, classer les photos, l’exercice a été comme une psychanalyse », commence Dominique Ducassou avant de nous livrer les étapes marquantes de sa vie qui sont largement illustrées dans l’ouvrage présenté. Souvent Dominique Ducassou parlera de ses « rencontres qui créent le hasard ». Aux virages, au moment des choix, il y a toujours un personnage marquant.
Le jeune Dominique, brillant trompettiste, bon élève, « presque par hasard », dit-il modestement, son bac en poche, intègre sans l’avoir choisi l’école préparatoire à l’Ecole de Santé Navale, à Rochefort. « La musique t’a permis d’avoir une belle jeunesse, maintenant il faut passer aux choses sérieuses » lui assène sa mère. Voilà qui semble autoritaire mais « comme elle a eu raison » nous avoue-t-il, ajoutant « c’est si difficile d’être artiste, si fragile, tout peu basculer à tout moment, on ne réalise pas quand on est dans le public mais le niveau d’exigence est terrible. ».
Quelques années d’étude, quelques rencontres avec des praticiens avant-gardistes plus tard, Dominique Ducassou devient l’un des pionniers de la médecine nucléaire à Bordeaux.
Doyen de la Faculté de Médecine, en 1976, il prend 11 ans plus tard, la présidence de l’Université de Bordeaux 2 : « cette présidence a été mon plus beau mandat ! 5 ans au cœur des quotidiens, proche des gens, dans la prospective, les investissements ; le web arrivait, on a crée les réseaux… c’est simple, à ce moment là j’avais dit à Alain Juppé que j’étais prêt à prendre la mairie de Bordeaux ! » Peu de temps après, le maire lui proposera le poste d’adjoint en charge de la culture. « J’aurais préféré le développement économique mais le poste était pris et la culture représentait à ce moment là, nous sommes en 1995, 30% du budget de la ville, je me suis décidé en 24 heures ». Dominique Ducassou a assumé cette responsabilité jusqu’en 2014.
La politique, Dominique y arrive dès 1992. il y arrive « par le hasard de rencontres » avec Jacques Valade, ancien ministre délégué à la Recherche et à l’Enseignement Supérieur, sénateur de la Gironde et candidat aux élections régionales, Jacques Valade cherchait des postulants, pour remplir sa liste, issus de la société civile. Le Président de Bordeaux 2, ne sera pas élu mais il remplacera un démissionnaire l’année suivante.
Entre la médecine, l’université, la politique, le rugby (il a aussi été 9 ans Président du BEC) « demeure un fil rouge » insiste l’auteur de ces entretiens. Hervé Mathurin raconte « la trompette l’accompagne partout depuis les fêtes de Bayonne jusqu’aux cérémonies institutionnelles, elle ne le quitte pas, elle est toujours par là, quelque part ». Dominique Ducassou nous raconte à ce propos « Alain Juppé m’a dit, après la lecture de ce livre, qu’il ignorait à quel point la musique avait été si présente dans ma vie ». Il faut dire que Dominique a eu une vie professionnelle si remplie, qu’il peut « oublier » de raconter l’homme qu’il est au fond, « je suis très émotif » se défend il.
« A vous de lire entre les lignes ! » suggère l’auteur.