Le rapport annuel de l’Observatoire de la Déontologie de l’Information a été présenté aux Assises du Journalisme réunies à Tours. Sous le titre « L’information au cœur de la démocratie » ce quatrième rapport de l’ODI présente en une soixantaine de pages, 366 alertes relevées l’an passé qui témoignent d’erreurs, de fautes, de dérapages dans la diffusion lire la suite
Le rapport annuel de l’Observatoire de la Déontologie de l’Information a été présenté aux Assises du Journalisme réunies à Tours.
Sous le titre « L’information au cœur de la démocratie » ce quatrième rapport de l’ODI présente en une soixantaine de pages, 366 alertes relevées l’an passé qui témoignent d’erreurs, de fautes, de dérapages dans la diffusion d’informations. Il souligne l’ampleur prise par les fausses nouvelles (fake news) et les manipulations qui envahissent les réseaux sociaux et devant lesquelles les journalistes semblent parfois démunis. Il rappelle aussi que la première responsabilité des journalistes et des médias est de publier des faits exacts et la seconde de séparer les faits des commentaires, autre règle de base parfois perdue de vue. Le rapport cite de nombreux exemples où « le manque de rigueur et la facilité conduisent à mêler aux faits dument vérifiés des éléments dont on est persuadé qu’ils sont la réalité, sous l’influence de ses convictions ou préjugés ». Le choix des mots n’est jamais neutre non plus : il contribue à transformer l’analyse des faits en prise de position.
L’ODI a pour principe de ne pas citer nommément les journalistes et les médias mis en cause. Il n’est ni un tribunal, ni un conseil de presse. Il s’attache à déceler les causes qui ont conduit à des dysfonctionnements afin de « faire progresser la démarche déontologique qui est au cœur de la crédibilité des médias », comme le rappelle Patrick Eveno, professeur des Universités, Président de l’ODI.
Dans ce rapport qui couvre l’année 2016, une large place est faite aux interventions des pouvoirs qui influent sur la liberté de l’information, au poids de l’économique sur les rédactions, aux pressions et menaces « qui sont devenus banals entre les médias et les différents centres de pouvoir (…) et témoignent de la tension croissante qui vise à paralyser un des ressorts fondamentaux de la vie démocratique ».
Dans sa dernière partie, le rapport met en avant les initiatives prises par les journalistes et les médias pour lutter contre la désinformation ; il souligne aussi les « bonnes pratiques » visant notamment à mieux respecter les personnes et le public.
Le rapport, comme les précédents, est accessible en ligne : http://www.odi.media
ou directement en pdf : linformation-au-coeur-de-la-democratie
Plus…
les comptes rendus des deux débats proposés par l’ODI aux Assises du Journalisme de Tours :
http://www.odi.media/agenda/liberte-informer-10-ans-menaces-resistances-evoquees-aux-assises-journalisme/