Aquinum, l’association des professionnels du numérique en Aquitaine et le Club de la Presse de Bordeaux, en partenariat avec Diapéro, association dont le but est de développer les formats courts, ont proposé de visionner et de dialoguer autour d’un « format léger à produire et à acheter », selon le président de Diapéro, Gilles Donada. Pas si lire la suite

Aquinum, l’association des professionnels du numérique en Aquitaine et le Club de la Presse de Bordeaux, en partenariat avec Diapéro, association dont le but est de développer les formats courts, ont proposé de visionner et de dialoguer autour d’un « format léger à produire et à acheter », selon le président de Diapéro, Gilles Donada. Pas si évident…

 

Comme fait exprès, la première manifestation commune menée par le Club de la Presse de Bordeaux et Aquinum, l’association des professionnels du numérique en Aquitaine s’est déroulée au Node à Bordeaux, une grande salle voûtée où le club a vu le jour en 1979. La soixantaine de participants a découvert le best off préparé par l’équipe de Diapéro (Christophe Milet, Gilles Donada de Bayard Presse et Alexia Eychenne, journaliste multimédia). Au menu sept diaporamas sonores relevant de la slow information, « le temps de s’immerger dans une histoire, dans une juste distance. »

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La sélection de POM (Petite Œuvre Multimédia) a montré l’efficacité de ces créations. Esthétique et qualité du son 3D pour « Je viens en aide à mon corps » sur la natation synchronisée de compétition, produit pour Radio France Nouveaux médias. Photo et son encore avec « Je suis thanatopracteur » de Quentin Missault, étudiant en photojournalisme récompensé par le grand prix Paris Match du photoreportage étudiant. Ici, la photographie permet une distanciation bienvenue pour un thème délicat traité avec justesse. « La question à se poser est : qu’est-ce que la vidéo apporte de plus ? » ont averti les animateurs de Diapéro.

Des reportages remarqués et primés

Image et son toujours avec « Maman Ninie aime papa Steph », une commande de France TV sur une famille monoparentale de même que pour « Les veilleurs » un photoreportage réalisé pour le magazine Le Pèlerin (Bayard Presse) sur les marcheurs opposés à la loi Taubira. « Au jour le jour » (vidéo et photos associées), primé aux Assises du Journalisme de Metz en 2014, n’a par contre pas trouvé de diffuseur car monté avant d’être proposé aux acheteurs. « Angel-exhib », sélectionné pour le grand prix Paris Match de photojournalisme étudiant, présente le portrait d’une professionnelle du sexe. L’exercice, périlleux, frise le sans faute. En 3’15, Claude, cinq années derrière les barreaux, dont dix huit mois passés à l’isolement à Clairvaux, témoigne dans « Entre nulle part et n’importe où » (Infra Rouge, France 2), de la journaliste multimédia Marina Ballot. Convaincant, primé et récompensé.

 

Oui mais à quel prix ?

Très prometteur, le diaporama sonore trouve progressivement sa place. Très peu et trop peu encore dans les groupes de presse, a témoigné une journaliste de La République des Pyrénées car « trop chronophage». Intéressant sauf que trop souvent les rencontres avec les diffuseurs se terminent par la même conclusion : « c’est vendable mais pas achetable. »

Rémunéré mille à mille cinq cent euros (pour quatre jours de travail) dans le meilleur des cas, un sujet se vend plus couramment autour de quatre cent à cinq cent euros, « ce qui ne couvre pas le travail accompli » constate Alexia Eychenne. Il paraît que « l’écosystème est en train de changer ». Soit. Concernant les droits d’auteur, un frémissement est perceptible du côté des webdocumentaires.   Radio France nouveaux médias, France TV et Arte web les reconnaissent et les rétribuent, sur un marché en mutation au sein duquel cohabitent « plusieurs modèles économiques.»

Invité à présenter son webdocumentaire « Vis le fleuve, une découverte de la Garonne en milieu urbain », le réalisateur Laurent Philton a parlé chiffres. Le projet a coûté 100.000 €, 75.000€ ont été levés grâce à des partenaires. « Vis le fleuve » a représenté une année de travail. Une trentaine de personnes a travaillé dessus. La diffusion et l’hébergement sont assurés par Sud-Ouest. (www.vislefleuve.com). Très documenté, ludique, « Vis le fleuve » reste « un produit un peu novateur», avec une audience de 20 000 visiteurs depuis septembre.

Richard Hecht

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Une plongée dans les diaporamas sonores lors de la première manifestation commune Aquinum-Club de la Presse de Bordeaux. Photo R.H

 

Labouheyre, carrefour de la photo d’hier et d’aujourd’hui

Frédéric Desmesure, directeur artistique de La Maison de la Photographie des Landes est photographe et historien. C’est à ce titre qu’il avait convié en 2014 Sabine Delcour, Maitextu Etcheverria et Romann Ramshorn à travailler sur la thématique du paysage. Sur les traces de Félix Arnaudin, photographe des Landes d’avant les pins, ces artistes proposent, du 1er juillet au 22 août 2015, leur vision photographique et sonore des paysages landais. A voir à l’espace Arnaudin de Labouheyre. A Bordeaux, le musée des Beaux-Arts dévoile le travail de Félix Arnaudin (1844-1921), photographe de la Haute Lande, jusqu’au 31 octobre.

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