Les Journalistes CFDT et la FEJ solidaires des journalistes du groupe Lagardère. Les Journalistes CFDT, relayés par la Fédération européenne des journalistes (FEJ), dont elle est l’un des membres fondateurs, sont aux côtés des salariés de la presse magazine du groupe Lagardère confrontés à «une saignée à blanc». La FEJ apporte son soutien aux salariés lire la suite
Les Journalistes CFDT et la FEJ solidaires des journalistes du groupe Lagardère.
Les Journalistes CFDT, relayés par la Fédération européenne des journalistes (FEJ), dont elle est l’un des membres fondateurs, sont aux côtés des salariés de la presse magazine du groupe Lagardère confrontés à «une saignée à blanc».
La FEJ apporte son soutien aux salariés du groupe de médias international Lagardère et à leurs syndicats en lutte contre le plan de suppression de 570 emplois dans le cadre de la mise en vente programmée de dix titres (et de leur fermeture éventuelle en cas d’échec de la vente).
Face à cette saignée à blanc, les syndicats français (dont les trois organisations membres de la FEJ : SNJ, SNJ-CGT, Journalistes CFDT ont lancé un mot d’ordre de grève reconductible contre ce projet de la direction de Lagardère Active (branche media du groupe), annoncé jeudi 17 octobre, devant les élus du personnel.
Le but de cette vaste restructuration est de prétendument « gonfler de 6 à 9% les bénéfices », de sauvegarder la rentabilité des actions d’un groupe dont les principaux actionnaires sont des fonds d’investissement et notamment le fonds souverain du Qatar (le premier d’entre eux). Le groupe Lagardère est le troisième éditeur mondial de livres, présent également dans la production télévisuelle, les chaînes de radio et de télévision, la distribution dans les aéroports et les gares, et dans le divertissement (sport et spectacles).
La volonté des dirigeants est, en matière de presse écrite, de tout miser sur l’édition Internet, sans réelle vision économique à long terme, ni le moindre investissement sérieux pour un passage au tout-numérique. Cette stratégie aveugle menace l’existence même de la presse écrite.
Hormis Lagardère, la presse écrite nationale comme régionale en France subit, ces derniers mois, de multiples plans de restructuration (Ouest France, Courrier International, etc.). «La destruction des titres et des emplois motivés par des considérations purement financières est un coup de poignard porté à la presse et aux journalistes en France. Une atteinte à la démocratie», a indiqué le secrétaire général de la FEJ, Ricardo Gutiérrez.
Chez Lagardère 570 emplois sont ciblés, notamment 354 journalistes dont 214 pigistes réguliers. Les titres concernés sont : Le Journal de la Maison, Mon Jardin & ma Maison, Campagne Décoration, Be, Psychologies, Maisons & Travaux, Auto Moto, Union, ainsi que Paris Première et Pariscope, deux titres dont le groupe ne conserverait que les éditions Internet.