Tarek Mami, adhérent à l’ODI, communique cette information: Déontologie – de la justice à l’éthique Dans un message adressé à des journalistes de France Télévisions et à d’autres médias, l’actuelle « conseillère presse » du ministère de la Justice annonce son retour comme journaliste à France 3. Elle le précise en ces termes : « lire la suite
Tarek Mami, adhérent à l’ODI, communique cette information:
Déontologie – de la justice à l’éthique
Dans un message adressé à des journalistes de France Télévisions et à d’autres médias, l’actuelle « conseillère presse » du ministère de la Justice annonce son retour comme journaliste à France 3. Elle le précise en ces termes : « Je vous informe de mon rattachement auprès de ma direction d’origine, celle de l’information régionale de France 3 ».
D’après la direction de France Télévisions, son retour est effectif depuis le 1er octobre. Cette annonce amène le SNJ à rappeler les points suivants : Nous, journalistes, exerçons une profession publique. Nous, journalistes, avons une mission au service du public. Nous, journalistes, devons éviter tout conflit d’intérêt et toute situation qui pourrait y mener. Nous, journalistes du Service Public, ne devons pas en être soupçonnables.
S’il n’est pas choquant que des journalistes puissent être mis à disposition d’institutions ou autres composantes de la démocratie et reviennent ensuite à leur profession initiale (certains cas étaient même encadrés par des textes conventionnels), le retour ne peut se faire que dans des conditions compatibles avec notre déontologie et nos principes professionnels.
Nous exigeons donc de la direction de France Télévisions qu’elle stoppe net toute tentative de confusion des genres et toute situation où des conflits d’intérêts, réels ou possibles, pourraient porter atteinte à un journaliste et à la profession. Ces détachements, mises à disposition ou congés sans solde doivent être strictement encadrés.
Le SNJ préconise notamment qu’après un passage dans un service de communication, un journaliste soit, au minimum, soumis à un délai de carence lors de son retour au sein de France Télévisions. Pendant une durée à déterminer, le journaliste ne pourrait pas couvrir les informations en lien avec son activité précédente, qu’elle soit politique, économique, sportive, etc…
Le SNJ portera cette revendication au cours de la commission déontologie qui va se réunir début novembre à France Télévisions.
Paris,
mercredi 2 octobre 2013
La valse des conseillers de Christiane Taubira continue au ministère de la Justice
Par Thibaut Pézerat
| 27/09/13 – 16:16
Un départ de plus, un. La conseillère presse et communication de Christiane Taubira jette l’éponge. Elle annonce dans un mail envoyé aux rédactions ce 27 septembre qu’elle quittera son poste trois jours plus tard, et précise pourtant que son remplaçant n’est pas encore en poste. Muriel Barthélémi est la huitième personne travaillant pour Christiane Taubira à quitter la Place Vendôme.
Dans son message, Muriel Barthélémi salue les journalistes avec lesquels elle a « toujours pris grand plaisir à traiter », mais surtout la patronne qu’elle quitte, Christiane Taubira, « ministre de grande stature, gardienne infatigable des valeurs de notre République et des droits des citoyens ».
Contactée par Le Lab, Muriel Barthélémi assure n’avoir aucun différend avec sa patronne. Son départ aurait été décidé « en accord avec elle » et « au moment où elle était prête à cela »:
Christiane Taubira est une personne que j’admire profondément. Ce départ n’est ni lié à ma mission, ni à la ministre.
Un hommage appuyé qui ne cache pas le fait que continue la valse des conseillers place Vendôme. Première à ouvrir le bal, Valérie Sagant, conseillère aux politiques publiques et pénales et de la recherche-évaluation. En janvier 2013. A l’époque, elle invoque des « raisons personnelles » pour justifier ce départ, mais d’aucuns pointent ses difficultés à travailler avec Christiane Taubira.
Plus spectaculaire aura été le départ de Christian Vigoureux, directeur de cabinet de Christiane Taubira, deux mois plus tard. Le Monde décrivait à cette occasion le peu de considération que Christiane Taubira porterait à ses conseillers et leur difficulté à s’en accomoder.
Interrogée sur ces défections en série sur France 2, Christiane Taubira assure compter autant de départ dans son cabinet que dans les autres ministères. Celle qui a fait vérifier 18 ordinateurs de son équipe pour vérifier d’où pouvaient venir certaines fuites ne voit aucun problème chez elle. Pourtant, certains n’hésitent pas à qualifier le ministère de la Justice de « pétaudière ».
Le nouvel employeur de Muriel Barthélémi ? France 3, la chaîne qu’elle avait quittée pour rejoindre Christiane Taubira. Rédactrice en chef adjointe de l’information régionale de la chaîne, elle retrouve ainsi son travail de journaliste. Et se permet d’ailleurs de cloturer son message adressé aux journalistes par la formule « bien confraternellement ».
Muriel Barthélémi assure « ne pas avoir peur » des critiques sur la collusion entre journalistes et politiques. « Je ne suis pas la première. Sans doute pas la dernière », ajoute-t-elle.
Cordialement
Tarek MAMI