Après Berlin, Bilbao, et Barcelone, les étudiants de 1ère année de l’IJBA (Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine) sont partis cette année à Birmingham Kultur Lab pour réaliser un magazine culturel exploratoire 100% médias sociaux. Retour sur cette expérience, riche d’enseignements Cette expérience initiée depuis quatre ans à l’IJBA et réservée aux 1ère année est avant tout lire la suite
Après Berlin, Bilbao, et Barcelone, les étudiants de 1ère année de l’IJBA (Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine) sont partis cette année à Birmingham Kultur Lab pour réaliser un magazine culturel exploratoire 100% médias sociaux. Retour sur cette expérience, riche d’enseignements
Cette expérience initiée depuis quatre ans à l’IJBA et réservée aux 1ère année est avant tout un laboratoire journalistique avec une écriture multi-supports. Durant une semaine, en mai, la promotion de 36 élèves a arpenté Birmingham pour la décrire sous toutes ses coutures, repérer les dernières tendances, rencontrer les personnalités incontournables, vivre au rythme d’une grande métropole multiculturelle. « L’idée est qu’ils partent sur un terrain inconnu dans une ville et une langue étrangères », explique Jean-Charles Bouniol, l’un des trois professeurs référents sur le Kultur Lab, en charge du pôle « Web »du projet.
Journalisme et temps réel
Chaque jour, les étudiants devaient mettre en ligne leurs contenus à la manière d’un « work in progress », sur différentes plateformes de partage gratuites : Facebook, Twitter, Soundcloud, Scoop It, Tumblr, Pinterest, Youtube. En clair, chaque sujet était « découpé » et pensé pour être adapté à chacune de ses plateformes. Ce qui suppose de bien réfléchir aux durées, aux formats. « Les étudiants ont eu beaucoup de mal sur l’utilisation de ces formats en temps réel, notamment pour « déstructurer » les reportages », rapporte Jean-Charles Bouniol. Un travail, que tout bon rédacteur en chef dans un média doit savoir faire aujourd’hui.
Un exercice plus exigeant que les demandes des rédactions
Pour beaucoup, c’était la première fois qu’ils découvraient l’usage « professionnel » de ces plateformes. Ainsi, ils ont dû réaliser des pages Facebook dédiés à un sujet et non utiliser ce réseau social pour prolonger ou promouvoir un article. Même chose pour les vidéos sur You Tube, qui ne sont plus un encadré « multimédia » dans un article, mais une entrée, qui doit être 100% autonome. L’exercice était d’autant plus difficile que les apprentis journalistes étaient totalement libres dans le choix des formats, de la narration. Ce fut l’occasion pour eux aussi de tester de nouveaux outils comme les cartes interactives, les frises chronologiques et de mettre en application leurs cours. « Ceci étant, nous sommes satisfaits des productions. Nous leur demandons plus que ce qui leur sera exigé plus tard dans une rédaction », rappelle ce professeur.
Une expérience utile pour être recruté demain
Au final, 70 articles ont été réalisés. L’exercice devrait être particulièrement bénéfique pour les étudiants. « Au regard des attentes actuelles des médias en matière de journalisme web, cette expérience sera un vrai atout pour être recruté », avance Jean-Charles Bouniol, qui était sur place avec deux autres professeurs, Maria Santos-Sainz et Karsten Kurowski. Sud-Ouest.fr a repris les meilleurs travaux de cette rédaction éphémère (http://www.sudouest.fr/2013/05/16/l-lnstitut-de-journalisme-de-bordeaux-lance-le-birmingham-kultur-lab-1055608-4699.php).
Nicolas César
Pour lire les publications : http://www.scoop.it/t/birmingham-kultur-lab