La résolution finale du Congrès nous est transmise par Patrick Eveno, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, membre de l’ODI, Observatoire de la Déontologie de l’Information. RÉSOLUTION FINALE – 95e CONGRÈS du SNJ – ANGERS – 9-12 octobre 2013 Les dérives déontologiques, les infos-intox et la colonisation de l’espace rédactionnel par les secteurs du lire la suite

La résolution finale du Congrès nous est transmise par Patrick Eveno, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, membre de l’ODI, Observatoire de la Déontologie de l’Information.

RÉSOLUTION FINALE – 95e CONGRÈS du SNJ – ANGERS – 9-12 octobre 2013
Les dérives déontologiques, les infos-intox et la colonisation de l’espace rédactionnel par les secteurs du marketing et de la publicité mettent à mal, de plus en plus souvent, la qualité de l’information et la crédibilité des journalistes auprès des citoyens.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, réuni à Angers dans le cadre de son 95e congrès (9-12 octobre), entre en campagne :
– avec ses référents déontologiques dans les rédactions,
– avec l’organisation d’ateliers déontologiques,
– avec la poursuite active de l’ensemble de ses actions pour aboutir au plus vite à l’élargissement à tous les journalistes de la Charte d’éthique professionnelle des journalistes (1918/38-2011), à la reconnaissance juridique de l’équipe rédactionnelle et à la création d’une instance nationale de déontologie.

Dans ces domaines, les pouvoirs publics ne répondent toujours pas concrètement alors qu’ils avaient pris des engagements très précis. Le SNJ, qui a fait de la réforme totale et rapide des aides à la presse son but pour sauver des titres et assurer le pluralisme, constate que son analyse, partagée par la Cour des Comptes, les parlementaires et le ministère concerné, n’est pas suivie de l’application des préconisations nécessaires.
L’argent public, 1,2 milliard d’euros par an, continue d’être attribué sans les critères indispensables pour répondre à ses objectifs et sans contrôle de son utilisation.

La presse, elle, continue de s’enfoncer dans une crise mortelle. « Nice Matin » risque d’être la prochaine victime.
Attendu que de très nombreux employeurs organisent la multiplication des médias auxquels les journalistes sont priés de collaborer;
Attendu que les mêmes multiplient les tâches techniques que les journalistes sont censés assumer et ce, au détriment de l’exercice même de la profession;
Attendu que les salaires sont presque tous bloqués depuis des années et que les progressions de carrières sont, bien souvent, des leurres;

Le SNJ appelle tous les journalistes à se recentrer sur le cœur de leur profession et à maîtriser leur temps de travail, quitte à compter leurs heures, ce qu’ils n’ont jamais fait, et à faire rémunérer et/ou récupérer toutes leurs heures supplémentaires.
Attendu que, dans presque toutes les formes de presse, le paritarisme est bafoué ainsi que le respect envers les représentants légaux des journalistes.
Attendu que les employeurs tentent de détourner à leur seul profit, notamment financier, les accords sans en assumer les engagements, le congrès du SNJ a donc décidé vendredi de ne signer aucun accord GPEC (Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences).

Angers, le 12 octobre 2013

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