Le 30 novembre il en sera à sa quatrième centaine de numéros parus. Le magazine du quotidien régional a fait un numéro souvenir plein de verve, de réalisme et de vérités sur notre époque. Et aussi de témoignages sur le travail de ses journalistes. « La fripe est l’avenir de l’homme.C’est pour cela que dans ce lire la suite

Le 30 novembre il en sera à sa quatrième centaine de numéros parus. Le magazine du quotidien régional a fait un numéro souvenir plein de verve, de réalisme et de vérités sur notre époque. Et aussi de témoignages sur le travail de ses journalistes.

« La fripe est l’avenir de l’homme.C’est pour cela que dans ce 400ème numéro du Mag, nous consacrons un reportage à la friperie solidaire organisée par une association de La Rochelle . »

Un angle d’attaque inattendu, pour l’édito de notre confrère de Sud Ouest, Nicolas Espitalier. Le chef de rédaction du Mag n’a pourtant pas choisi son exemple au hasard. « Il y a des habits d’occasion, qui nous attendent et qui nous iraient aussi bien que les neufs. Il y a même des gants de troisième main. On ne sait jamais, cela peut servir. Et il y a un espoir que le fleuve furieux de coton, de cuir et de polyester ralentisse un instant son débit. Juste le temps de repriser un peu notre monde, là où il se déchire. »

Magnifique symbole de notre époque, cette double image d’une consommation effrénée de biens de toutes sortes, et de ces autres humains qui inventent une nouvelle société où l’on répare, recycle ou revend dans le respect et la préservation de la nature. Le journal lui-même s’affiche (p.47) comme « fabriqué à partir de forêts durablement gérées », donc le lecteur n’aura plus qu’à le mettre en poubelle verte après usage !

A moins qu’il ne le classe en bibliothèque, car le Mag se veut aussi depuis 2012 le reflet d’une grande région, avec toutes ses coutumes, ses goûts et ses couleurs. Un journalisme « de proximité et de ruralité » et aussi « de solutions » comme l’atteste l’interview de Philippe Bertrand, de l’émission “Carnets de Campagne“ sur France Inter. Ou encore le dossier « Les Pyrénées contre-attaquent » sur le nouveau développement des stations de ski, tandis que l’opération du journal « Les gens qui sèment » apporte des témoignages sur les cagnottes solidaires et la fripe.

L’Histoire n’est jamais absente du magazine, avec cette semaine le souvenir de David Donovan, pilote de la Seconde guerre sauvé par une famille de Dordogne, ou encore le projet de vignerons de Duras et de Bretons de Lorient, de reconstituer une frégate de 1779.

Pourquoi fume-t-on ?

La gastronomie, le tourisme et la culture sont, depuis le début, les fers de lance du Mag. Une « épicerie aux mille saveurs » à Biarritz, la recette d’un chef du Gua (17) avec les Editions Sud Ouest, un restaurant découvert par Le Gourmand à Bordeaux, s’ajoutent à un reportage sur les techniques naturelles de traitement des pommes. De très nombreuses randonnées dans toute la région, proposées par Hélène Lagardère ou Julie Daurel (celle-ci, cette semaine, se balade du Piémont béarnais à la Vallée d’Aspe), s’ajoutent à la visite d’une galerie d’art à Da x (40) et à un Espace des Arts à Pau (64).

Le tout avec partout une pincée de commentaires des chroniqueurs, l’écrivaine Diane Ducret qui observe la pluie, Zocato qui veut importer du « noir de Bigorre » au Mexique, et Jean-Luc Eluard, qui pose chaque semaine avec Alexandre Marsat d’intéressantes questions scientifiques : cette fois, « Pourquoi fume-t-on ? », qui démonte le rituel du tabac. Avec toujours un axe écologique qui n’est pas qu’une mode. Ainsi, même dans le supplément « partenaire communication » qui fait le bilan de la ligne Bordeaux Paris des TGV à grande vitesse, ce sont les aspects de gains carbone, défense des espèces et amélioration des transports qui dominent.

Et les journalistes, que retiennent-ils de ces 400 numéros ? Ils sont une douzaine, à temps plein ou pigistes, qui œuvrent dans le Mag. Pour l’anniversaire, il a été demandé à chaque membre de l’équipe de désigner une “une“ parmi leurs préférées. Ils l’ont fait avec beaucoup d’humour. Ce numéro anniversaire comporte aussi un rappel de quelques erreurs, inévitables dans n’importe quel média. Ainsi à la une du 9 novembre 2013, ce titre : « Le rubgy est-il devenu bling-bling?Peut-être que vous non plus, en lisant cette phrase, vous n’avez pas repéré l’énorme faute de frappe ? » Et le journal d’expliquer que « c’est une lectrice, dont le fils de 7 ans avait lu le titre en détachant les lettres une à une, qui nous a alertés : le “b“ et le “g“ de rugby étaient inversés. Personne ne l’avait vu ! » Bravo pour le petit lecteur de 7 ans…

Le Mag, N°400, parution samedi 30 novembre avec Sud Ouest (et le 27 novembre chez les abonnés)

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