Le 25ème prix Gironde – Nouvelles écritures va être décerné le 27 novembre à Adrien Bosc pour son roman « Constellation », publié aux éditions Stock. L’occasion de revenir sur ce prix littéraire plutôt méconnu mais qui remplit pourtant pleinement l’objectif de ses initiateurs, comme ceux-ci l’ont rappelé au Club de la Presse.   Lorsque le Prix lire la suite

Le 25ème prix Gironde – Nouvelles écritures va être décerné le 27 novembre à Adrien Bosc pour son roman « Constellation », publié aux éditions Stock. L’occasion de revenir sur ce prix littéraire plutôt méconnu mais qui remplit pourtant pleinement l’objectif de ses initiateurs, comme ceux-ci l’ont rappelé au Club de la Presse.

 

Lorsque le Prix Gironde a été créé en 1989 il correspondait à la rencontre entre un directeur de journal, le Courrier Français à l’époque, Bernard Cattanéo qui nous le présente, et le Conseil Général de la Gironde en la personne de son président, Philippe Madrelle. Le premier, aujourd’hui président de ce Prix, avait « le souci de l’écrit, d’encourager l’écriture », le second, celui de « développer les bibliothèques publiques, d’encourager la lecture ».

Gironde

photo Jean-Michel Destang ©

25 ans plus tard et autant d’années de mise en valeur de jeunes auteurs (de premier ou deuxième roman), le prix, malgré une certaine indifférence médiatique, remplit pleinement sa fonction.

Il a servi à découvrir de véritables œuvres romanesques, dans des genres très différents, telles celles de Véronique Olmi, Xavier Hanotte, Véronique Ovaldé, Jean Siccardi ou encore Sylvie Doizelet.

Mais il aussi régulièrement mis ces auteurs au contact de leur public dans le réseau des bibliothèques départementales.

Cette année, c’est Adrien Bosc qui est couronné. Deux autres prix, dont le prestigieux Grand Prix du Roman de l’Académie Française, récompensent cet auteur qui a pris un parti éditorial original et courageux, et confirment de fait le choix du jury girondin qui avait délibéré le premier.

Pour Olivier Mony, membre du jury, critique littéraire et auteur lui-même, « le Prix souffre de son accès de vertu » et pourtant, en reprenant Miguel Torga, « l’universel, c’est le local moins les murs ». Pourtant, les lauréats du Prix ont, pour beaucoup, « des voix qui portent aujourd’hui dans la jeune littérature contemporaine ». Preuve en est Stéphanie Polack, récompensée pour « Comme un frère », il y a deux ans, désormais directrice littéraire des Editions Fayard.

Jacqueline Madrelle, présidente de France Libertés Gironde, amatrice de lecture, autre membre du jury, insiste sur l’authenticité et la diversité du jury qui explique, selon elle, sa liberté et la qualité de ses choix. Sans compter le fait de partager un « plaisir de lecture ».

Le Prix Gironde, comme le dit son sous-titre, tient aussi compte du renouveau apporté en matière d’écriture, comme le précise Bernard Cattanéo. Il peut couronner tout auteur francophone : deux non-Français l’ont été.

Mais il a une bête noire partagée par tous les membres du jury : « le nombrilisme » !

 

Philippe Loquay

 Courrier de Gironde

La remise du Prix aura lieu jeudi 27 novembre à 19 h au Château du Prince Noir à Lormont. De nombreux lauréats des années passées accompagneront Adrien Bosc.

Le prix est doté de 7600 € par le Conseil Général de la Gironde, une des meilleures dotations de prix littéraire en France (dix fois ce que peut toucher un jeune auteur pour un premier roman !).

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